TRAHDINE
Hier la société civile parlotait en commission parlementaire avec les nahdhawyettes sur cette question d’héritage de la femme. Toutes sous leurs voiles pudiques annonçaient qu’elles étaient pour l’égalité parfaite.
A la question de savoir si elles allaient participer à la manif du jour, elles devinrent livides et leur trahdine est revenu au galop. « Faut qu’on soit autorisées par les mâles de Majless Echoura.»
Aux dernières nouvelles, l’assemblée des barbus qui se voulaient civils, démocrates , modernistes avec costard et cravate étaient eux aussi pour y participer, à jouer le jeu, à faire semblant. Un seul hic, les slogans qui pourraient ressortir le plus naturellement du monde des tunisiens: « La femme ettounsia n’est pas Mahrezya et l’autre slogan non moins sincère : Ya Ghannouchi ya Saffeh ya 9attel laroua7″
C’est dire toute la schizophrénie qui les hante. Ni modernistes ni islamistes, mi femmes mi esclaves, mi voilées mi safirates, mi coincées mi épanouies, mi tunisiennes mi saoudiennes. Lahou lahou . Un pied à Monplaisir et un pied du côté du Bardo. Heureux les habitants de Bab el khadra qui se situent au juste milieu.
E.K