Syrie : l’envoyé onusien espère qu’un « terrain d’entente » permettra de faire avancer le processus politique

Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Walid al-Mouallem, a reçu dimanche matin, Geir Pedersen, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, et la délégation qui l’a accompagné.

Geir Pedersen, envoyé spécial des Nations Unies en visite en Syrie, a déclaré dimanche qu’il espère qu’un terrain d’entente pourra être trouvé afin de faire avancer le processus politique dans le pays.

M. Pedersen a tenu ces propos après avoir rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem dans la capitale Damas, affirmant qu’il avait eu des échanges « approfondis et exhaustifs » avec ce dernier.

L’envoyé a indiqué que sa discussion avec M. Mouallem avait porté sur des sujets liés à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a été adoptée en 2015 et établissait une feuille de route pour la résolution politique de la guerre en Syrie tout en appelant à un cessez-le-feu.

« Le peuple syrien traverse une période extrêmement difficile (…) et bien sûr il n’existe qu’une manière d’en sortir, c’est de commencer à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité et à se concentrer sur le processus politique », a expliqué M. Pedersen.

Il espère par ailleurs que les réunions auxquelles il participe au cours de sa visite et ses futures rencontres avec l’opposition seront « le début de quelque chose de nouveau ».

« J’espère que nous pourrons voir s’il est possible de trouver davantage de terrain d’entente sur la manière de faire avancer ce processus (politique) », a-t-il déclaré.

Lors de leur rencontre, MM. Mouallem et Pedersen ont aussi abordé la situation économique en Syrie et les sanctions occidentales qui accentuent les difficultés dans le pays, particulièrement dans le contexte de la pandémie de COVID-19, selon l’agence de presse officielle SANA.

Concernant le Comité constitutionnel syrien, qui réunit des délégations du gouvernement et de l’opposition pour discuter de la Constitution syrienne, les deux parties ont souligné la nécessité que le comité fasse son travail sans intervention étrangère.

Dans ce contexte, Mouallem a affirmé que le comité, depuis sa formation et le lancement de ses travaux, c’est lui qui décide de ses recommandations et de leur fonctionnement, afin que ce processus se déroule à toutes ses étapes sous la direction et l’appropriation de la Syrie uniquement et sur la base que le peuple syrien est le seul qui a le droit exclusif pour décider de l’avenir de son pays.

Par ailleurs, Mouallem a passé en revue les détails relatifs à l’intention du gouvernement syrien de tenir une conférence internationale sur les personnes déplacées les 11 et 12 novembre. À cet égard, il a critiqué le rôle de l’Occident dans la mise en place des conditions et la création d’arguments fragiles pour faire obstacle au retour des Syriens déplacés dans leur patrie, ce qui confirme leur politisation claire de ce dossier humanitaire et son utilisation comme carte dans la mise en œuvre de leurs agendas politiques.