Sur l’autoflagellation

Tahar Labbassi

Tahar Labbassi

Dans son interview notre Chef du Gouvernement a utilisé le terme « autoflagellation » au moins cinq fois, un terme qu’une infime minorité de tunisiens comprend. Pour faire simple « autoflagellation » c’est ne pas être content de soi et de se sentir responsable de ses échecs. C’est plus compliqué que ça mais je parie que Chahed critique les tunisiens et voudrait qu’il s’engage dans l’attitude opposée à « autoflagellation qui est « l »autosatisfaction ».
L’autosatisfaction était le discours dominant pendant des décennies en Tunisie et on sait où il nous a mené. On s’est réveillé un certain 2011 pour découvrir une Tunisie pauvre, et divisée.
Entre l’autoflagellation et l’autosatisfaction, il y’a l’attitude critique. On est bien mais on veut mieux. Rien n’est parfait. On n’est pas parfait. On a des problèmes surtout économiques, mais la situation n’est pas désespérée, de l’avis des experts locaux et étrangers. La Tunisie a des atouts qu’il faudrait utiliser dans l’enseignement, l’économie, le tourisme et la culture.
Les tunisiens ne sont jamais satisfaits et c’est une attitude saine, ils aspirent à mieux, de meilleurs politiques, un meilleur pouvoir d’achat, infrastructure, écoles, universités, hôpitaux, transport public. C’est légitime. Toutefois, ils devraient apprécier, profiter de ce qu’ils ont, et je crois qu’ils le font tout en continuant à « rouspéter ».

Tahar Labbasssi