Donald Trump estime qu’un concept à deux États serait la meilleure solution au conflit israélo-palestinien, qu’il entend régler avant la fin de son premier mandat présidentiel.
C’est un tournant dans le positionnement du président américain Donald Trump sur le conflit israélo-palestinien : le chef d’État américain a émis, mercredi 26 septembre , une préférence pour une solution à deux États, et promis un accord « équilibré » d’ici quatre mois.
« J’aime bien la solution à deux États », a déclaré pour la première fois le président américain, au sujet du conflit israélo-palestinien. Donald Trump ne s’était jusque-là jamais prononcé en faveur de cette voie, privilégiée par ses prédécesseurs et la communauté internationale. En marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, mercredi 26 septembre, le chef d’État américain a promis de présenter son plan de paix « équilibré » d’ici quatre mois.
« Je pense vraiment que quelque chose va se passer. C’est mon rêve d’y parvenir avant la fin de mon premier mandat », en janvier 2021, a-t-il lancé lors d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Donald Trump s’est dit convaincu « à 100 % » que les Palestiniens, qui ont gelé tout contact avec l’administration américaine depuis qu’elle a reconnu Jérusalem occupée comme capitale d’Israël fin 2017, reviendront à la table des négociations.
« Je pense que les deux États vont voir le jour », a-t-il ajouté un peu plus tard devant la presse. Même si c’est « un peu plus difficile », « cela marche mieux parce que chacun gouverne de son côté », a-t-il expliqué. Il n’a pas précisé si c’est ce que proposera le plan de paix concocté dans le plus grand secret par son gendre et conseiller Jared Kushner.
« Si les Israéliens et les Palestiniens veulent un État, c’est OK pour moi. S’ils veulent deux Etats, c’est OK pour moi », a-t-il assuré. « Je suis un facilitateur ». Mais le plan sera, a-t-il promis, « équilibré », car Jared Kushner, s’il « adore Israël », sait que « tout le monde doit être satisfait ».
Pour la première fois également, l’occupant de la Maison Blanche a d’ailleurs donné un calendrier pour la présentation de cette proposition, maintes fois reportée. « Dans les deux, trois ou quatre mois », a assuré Donald Trump, qui rêve d’aboutir à « l’accord ultime » entre Israéliens et Palestiniens là où tous ses prédécesseurs ont échoué.
Obstinément confiant
La ligne officielle de l’administration Trump consistait jusqu’ici à soutenir une solution qui aurait la faveur des deux camps, israélien et palestinien, sans pousser ni rejeter les deux États.
« La solution des deux États a complètement disparu du paysage politique israélien et n’existe que dans les rappels que nous en faisons, nous Européens. Les États-Unis se refusent depuis l’élection de Trump à y faire référence », déplorait encore récemment un diplomate européen.
Il s’agit donc d’un tournant. Mais malgré ce pas en direction des revendications des Palestiniens, ces derniers estiment que cela ne suffit pas pour renouer le dialogue rompu.
Ces propos « vont à l’encontre de leurs actes, et leurs actes détruisent clairement toute possibilité d’une solution à deux États », a déclaré à la presse Hossam Zomlot, chef de la mission diplomatique palestinienne à Washington, fermée il y a peu par l’administration américaine.
Avec agences