Rached Khiari, un danger pour l’Etat

Pour qui roule-il et quel agenda sert-t-il?

Rached Khiari s’attaque ouvertement à Kais Saied, cela est clair. Il est d’Al Karama (« qoumama », traduisez « détritus ou mieux « ordures », devrais-je dire), cela est connu. Mais qui lui fournit les enregistrements (ou les moyens de le faire) et les documents qu’il exhibe et dans quel but?

Est-ce un service de renseignements étranger? Est-ce Ennahdha, grâce à sa structure secrète parallèle?

Nous ne discuterons pas les virements en dollars dont il a parlé (même si cela reste à prouver), ce que n’importe quel cadre de la Banque Centrale peut fuiter, seulement comment peut-il intercepter des communications d’une haute responsable de l’État comme une cheffe du cabinet présidentiel puis disposer de l’enregistrement d’un appel (à supposer qu’il soit authentique) du fils de Saied, alors que ce dernier n’était encore que candidat à la magistrature suprême? Ce n’est certainement pas ce Rached Khiari qui peut disposer de tels moyens… Alors qui?

Le timing des révélations de ce « Rabâaoui », mi-khouanji mi-aventurier, n’est certainement pas fortuit. En effet, il poste ses vidéos à chaque fois où le président de la République dénonce et s’attaque à Ennahdha et à ses tentacules de dogme, de corruption ou d’intérêt. Une manière de lui dire qu’il aurait intérêt à freiner ses ardeurs et d’écorner sa réputation d’homme propre…intègre. Cela aurait été de bonne guerre, si Khiari n’avait pas enfreint la loi en espionnant des citoyens et en les mettant sur écoute ou en interceptant leurs appels téléphoniques, ce que seule la police peut effectuer, sur ordre judiciaire.

Certes, l’opinion publique est en droit d’exiger de connaître le vrai du faux de ces déclarations qui n’impliquent pas Saïed uniquement, mais le Gouverneur de la Banque Centrale, la Cour des comptes… Mais demander des comptes à Khiari avec ses soutiens-commanditaires et, éventuellement, le juger est encore plus important, car au-delà de ses révélations, c’est le comment et l’origine de ces « fuites » qui peuvent toucher à la sécurité nationale et mettre en péril l’Etat. Et l’on s’étonne qu’aucune institution ou structure, judiciaire ou sécuritaire, ne se soit sérieusement penchée sur la question…ni n’ait encore réalisé que ce député est un vrai danger pour le pays

Slah Grichi