Mr le Président!
Je sais que vous êtes occupé, trop occupé pour me lire. La journée ne compte que 24 heures et il est très difficile de les partager entre la « sira » des anciens, les « chou3ara essa3alik », les aventures de la « bagha » de Omar et les espiègleries de la chèvre de Monsieur Seguin. Néanmoins, vous avez dans votre entourage des personnes qui pourraient vous informer de l’essence de ce petit mot.
Je vous rappelle, Si Dieu le veut, que vous êtes aussi Président de 12 millions de tunisiens qui attendent de vous d’améliorer leur quotidien et de leur donner de l’espoir.
Je sais, hélas, que à cause de vos occupations diurnes et nocturnes et vos recherches dans les archives des Abou- Quelques-Chose, vous n’avez pas le temps de voyager pour exposer la Tunisie dans le monde et lui trouver du soutien et de l’aide dans le cadre d’une diplomatie active et constructive dans un monde où les intérêts se disputent avec une grande violence dans l’esp^rit de « thré3ek ya 3allef ». J’étais heureux de vous voir prendre votre bâton de pèlerin et partir chez nos « amis » du Qatar.
Bien que vicieux et expansionnistes avec un petit penchant vers la déstabilisation de certains pays, je comptais sur vous pour les dresser et les impliquer dans la prise en charge de certains problèmes financiers et économiques en Tunisie dans le strict respect de notre indépendance et notre liberté de décider. J’observe que le fait marquant de votre visite est cette « distinction » folklorique qui vous a été attribuée par l’Emir de Qatar en vous confiant la présidence d’un machin que son imagination humiliante a fabriqué!!
Rak Raïs ya Saïd Erraïs!! Ce genre de « trucs » sont réservés à des retraités de la politique pour leur donner une forme d’activité qui ne sert absolument à rien sauf à exposer leur tronche et remercier leur « wali ne3methom ».
Vous êtes à l’aube de votre carrière politique et on vous considère déjà comme un retraité! Est-ce bien raisonnable Monsieur le Président? Est-ce que vous avez le temps de vous occuper d’un amuse-gueule « fechfècho-politico » qui n’apporte rien de rien à personne?
Vous étiez au Qatar en tant que Président et non qu’un membre d’un laboratoire de recherche ou d’une organisation caritative, et vous aviez l’obligation d’agir et de réagir comme le Président qui œuvre pour l’intérêt de son pays.
Cette distinction est l’équivalent d’un joujou chinois offert à un enfant capricieux pour l’occuper et le faire taire pour se consacrer à autre chose sans avoir à supporter ses turbulences.
Vous aurez du la décliner cette proposition empoisonnée et vous consacrer à votre travail de Président en visite officielle en temps de crise.
Rabbi yehdik!
!..AH..!
Ali Gannoun