Professeur décapité : le tchétchène Abdoullakh Anzorov était en contact avec un jihadiste en Syrie

D’après des médias français de ce jeudi, l’enquête révèle qu’Abdoullakh Anzorov, le bourreau de Samuel Paty, avait laissé transparaître de nombreux signes de radicalisation non détectés.

Abdoullakh Anzorov, le meurtrier du professeur Samuel Paty était en contact avec un jihadiste en Syrie, rapporte la radio franceinfo ce jeudi 22 octobre de sources concordantes, confirmant une information du journal Le Parisien .

Selon les informations rapportées par franceinfo, le Russe tchétchène de 18 ans est entré en contact avec ce jihadiste basé à Idlib via le réseau social Instagram à la mi-septembre. Les enquêteurs cherchent à retracer les étapes de la radicalisation de l’assaillant et d’éventuelles complicités directes dans son projet terroriste.

Selon un de ses amis, mis en examen dans cette affaire pour complicité d’assassinat terroriste, Abdoullakh Anzorov s’était radicalisé « depuis plusieurs mois ». En plus de cet ami, six autres personnes dont deux collégiens ont été mises en examen. Mercredi, le Parquet national antiterroriste a ouvert une information judiciaire pour « complicité d’assassinat terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste », a annoncé le procureur Jean-François Ricard.

Abdoullakh Anzorov, le terroriste islamiste ayant décapité le professeur Samuel Paty vendredi, aurait été en contact avec un djihadiste situé en Syrie, révèle le journal Le Parisien. Sous le pseudonyme Al_Ansar_270, le Tchétchène de 18 ans aurait communiqué en langue russe entre le 12 et 14 septembre dernier par le réseau social Instagram avec un internaute dénommé 12.7X108, selon le quotidien, qui cite des éléments d’investigation de l’enquête menée par la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

L’adresse IP de ce 12.7X108 se situait dans la région d’Idlib, en Syrie – une zone instable occupée par des groupes terroristes. Dans ces échanges, Anzorov aurait posé des questions théologiques concernant l’islam et se serait renseigné sur sa « hijra », ou émigration dans un pays musulman.

L’assaillant avait le statut de réfugié

Né à Moscou, venu en France à l’âge de six ans, Abdoullakh Anzorov avait obtenu en mars un titre de séjour valable jusqu’en mars 2030. Il avait le statut de réfugié et habitait à Évreux, dans l’Eure. Ses voisins décrivent un jeune homme « discret », « plongé dans la religion » depuis trois ans.

Connu pour des antécédents de droit commun lorsqu’il était mineur, Abdoullakh Anzorov n’a jamais été condamné. Il n’était pas connu des services de renseignement pour radicalisation même si son compte Twitter @Tchetchene_270 avait fait l’objet de plusieurs signalements à la plateforme Pharos.