Barack Obama a apporté mardi son soutien à son ancien vice-président Joe Biden pour la candidature démocrate à l’élection présidentielle de novembre aux États-Unis.
Avoir choisi Joe pour qu’il soit mon vice-président a été l’une des meilleures décisions que j’aie jamais prises et il est devenu un ami proche. Je crois que Joe a toutes les qualités que nous voulons voir maintenant chez un président, a déclaré l’ancien président (janvier 2009-janvier 2017) dans une vidéo.
Barack Obama s’était maintenu à l’écart de la primaire démocrate. Mais avec le retrait de Bernie Sanders puis son soutien à Joe Biden, la situation a changé et l’heure est au rassemblement du Parti démocrate derrière son candidat à l’élection du 3 novembre face à Donald Trump.
Pour Antjuan Seawright, spécialiste électoral du Parti démocrate, Obama va être un « facteur d’unification » nécessaire pour renouer les liens au sein du parti après une « primaire intense ».
Plus de trois ans après leur départ de la Maison-Blanche, le premier président noir de l’histoire des États-Unis et son épouse Michelle Obama restent deux des personnalités les plus aimées au sein du Parti démocrate.
Barack Obama va également pouvoir faire profiter Joe Biden de son réseau de soutiens et de donateurs.
Sanders offre son appui à Biden en vue de la présidentielle américaine
Bernie Sanders a décidé d’appuyer Joe Biden comme candidat démocrate à la présidentielle américaine. Le sénateur indépendant du Vermont s’était donné quelques jours de réflexion après avoir concédé, la semaine dernière, la victoire à son rival dans la course à l’investiture.
Je demande à tous les Américains, je demande à chaque démocrate, je demande à chaque indépendant et je demande à beaucoup de républicains de s’unir dans cette campagne pour soutenir [cette] candidature, a déclaré M. Sanders à M. Biden lors d’une annonce commune diffusée en ligne.
C’est un appui de taille pour Joe Biden, puisque Bernie Sanders était son principal adversaire autant dans cette course à la présidentielle que dans les luttes d’influence internes et les débats idéologiques.
M. Sanders pourrait lui permettre de mobiliser davantage l’électorat de gauche, surtout s’il venait à reprendre certaines de ses propositions plus progressistes.
Celui qui avait refusé d’appuyer Hillary Clinton il y a quatre ans ne veut pas que la division entre les démocrates contribue à une nouvelle victoire de Donald Trump.
Nous devons faire de Trump le président d’un seul mandat, a fait valoir le sénateur en précisant ses priorités. Je ferai tout ce que je peux pour que ça se produise.
« Il faut s’unir pour s’assurer de vaincre quelqu’un qui, je crois […], est le président le plus dangereux de l’histoire moderne de ce pays. » Bernie Sanders, sénateur démocrate
Un appel à l’unité
Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, aujourd’hui âgé de 77 ans, s’est dit profondément reconnaissant de ce soutien.
Vous avez placé les intérêts de la nation et le besoin de battre Donald Trump au-dessus de tout, a-t-il dit à Bernie Sanders. Comme vous dites, ce n’est pas « moi », mais « nous », a-t-il ajouté en référence au slogan du sénateur du Vermont.
Joe Biden s’est ensuite directement adressé aux partisans de Bernie Sanders, qui est particulièrement populaire chez les jeunes. Je vous vois, je vous entends, je comprends l’urgence de ce qui doit être fait pour ce pays et j’espère que vous vous joindrez à nous, leur a-t-il lancé.
M. Biden a ajouté que les deux hommes allaient créer des groupes de travail communs, notamment sur le changement climatique, la santé et le financement des études supérieures, des thématiques sur lesquelles son rival avait fait des propositions nettement plus à gauche.
Joe Biden devrait être désigné officiellement candidat lors de la convention démocrate du 17 août. Il s’agira du point d’orgue d’une campagne pour l’investiture démocrate qui avait démarré avec un nombre inédit de candidats, affichant une diversité record.
Après des débuts difficiles, le vétéran de la politique américaine s’était imposé face à ses concurrents, notamment grâce au soutien des électeurs noirs et des ouvriers. Un à un, ses rivaux ont jeté l’éponge pour se rallier à lui. Seule la sénatrice Elizabeth Warren n’a pas encore franchi ce pas.
Avec agences