À la sortie de cette crise, il faudra mettre en place un institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et un centre national d’investigation clinique (CNIC) .
Ces deux structures fédéreront nos compétences dans tous les domaines pour promouvoir une recherche médicale féconde et visible à l’international.
On gagnera à la valorisation de nos compétences et à l’optimisation de nos moyens.
Les structures actuelles, malgré la qualité de leurs recherches, restent dispersées , avec beaucoup de redondances et un faible impact.
Il faut revoir le mode de gestion de nos structures de recherches quelque soit leur affiliation (dans les Universités, les CHUs et les centres de recherches) et revoir le budget alloué pour leur fonctionnement.
L’idéal est de créer des pôles d’excellences en rapport avec les caractéristiques des régions en regroupant les équipements lourds en plate-formes techniques, avec une autonomie de gestion. Cette approche réglera le problème de techniciens, de maintenance et de financement. Par ailleurs, ces structures seront appelées à renforcer leurs propres fonds de fonctionnement en participant aux projets nationaux et internationaux à fonds compétitifs (Erasmus capacité building, H2020…. ) et à des fonds compétitifs ( projets fédérés ‘PRF’ et de valorisation des résultats de la recherche’VRR’) et en plus elles peuvent s’ouvrir aux secteurs socio-économiques en assurant des prestations de services,
Avec cette réforme on ouvre la porte à toutes les compétences qui sont aujourd’hui frustrées, puisqu’ elles se sentent capables de contribuer et de prêter mains fortes. Mais elles n’ont pas cette possibilité . Aujourd’hui, ces compétences se sentent abandonnées à leur sort. Nombreuses sont parties meubler les centres de recherches européens, canadiens, américains sans parler des universités des pays du golfe.
L’état doit donner à ce secteur la place qu’il mérite en augmentant l’appui financier et le recrutement des chercheurs, sans oublier la compensation de l’effort. Bien entendu sur la base d’une évaluation juste et rigoureuse.
Pr Mahjoub Aouni , ancien recteur de l’Université de Monastir et actuel recteur de l’UVT