Voilà un sieur qui est sorti du néant, dont le passé a été révélé comme un parcours jonché d’entourloupettes et de combines qui lui ont permis de terminer ses études et d’accéder au barreau où il n’a commencé à se faire un nom qu’après 2011, en défendant les terroristes coupeurs de têtes et les violeurs de mineurs à qui ils enseignaient, a travers leurs viles interprétations du Coran et de l’Islam, comment devenir des paria, des jeunes anachroniques vivant sur l’évocation des conquêtes (foutou7at) et des marginaux imperméables à la citoyenneté contemporaines, prêts à se faire dépiécer et à décapiter leurs propres frères, non pour un noble idéal, mais pour une promesse mirifique, faite de prairies paradisiaques où l’on s’énivre à satiété et s’accouple inlassablement avec autant de sublimes fées qu’on veut… Avec la bénédiction du tout Puissant.
Ce sieur qui se dénomme Seïfeddine Makhlouf, aurait trempé avant 2011, selon beaucoup de témoignages, dans la délation (il est « sabbèb« , en argot tunisien) au profit du RCD et de ses ramifications, avant de se convertir, comme beaucoup de voyous, trafiquants et autres marchands illicites d’alcool, en pseudo-révolutionnaire (« thaouraji« , comme diraient nos amis de l’Orient), d’obédience islamiste, sûrement par opportunisme, car ses (mé)faits le prouveront. En effet, la tendance extrémiste des Frères musulmans et de leurs représentants en Tunisie ayant le vent en poupe, il s’en est rapproché pour en faire à la fois des clients (lui, dont le bureau ne croulait sûrement pas, avant ce qui est appelé Révolution, sous les dossiers) et des soutiens potentiels. Il ne se contentera pas de défendre et légitimer leurs horreurs devant la justice, il ira jusqu’à insulter en public un magistrat qui a fait son travail en défendant les enfants sans défense de la « prison coranique de tous les sévices » de Regueb, en le défiant à « venir à Tunis, s’il est un…homme » (sic!).
Voilà un échantillon du langage de ruisseau de ce supposé avocat. Un avocat voyou qui allait constituer une excellente « recrue-taupe » pour Ennahdha et ses barons, à qui nous concédons qu’au-delà des crimes commis contre des hommes et surtout contre le pays, sous leur règne, ils ne se sont rabaissés aux propos que peut tenir ce Makhlouf. Nous voyons mal Mourou, Dilou ou même le virulent et le sans-gêne Bhiri proférer le dixième de ce dont cet énergumène est capable. Un énurgumène utile quand même, puisqu’il sera l’exécutant des basses besognes, lorsqu’il s’agira d’intimider les opposants, de leur « clouer » le bec en leur jetant insultes et, pourquoi pas, en les agressant physiquement, quand leurs arguments sont solides et inattaquable…autrement.
Décidément, une bonne recrue, ce Makhlouf… Opportuniste et voyou à souhait, sans aucun sens des valeurs (les Chouirreb et autres « bandiyya » ont les leurs) ni dignité, de surcroît. Sinon comment oserait-il s’adresser à un président de la République comme il l’a fait? En plus, ce président et au delà de ce que son poste représente, lui a permis d’être présent, avec sa Coalition de hors-la-loi, au Parlement. N’est-ce pas grâce à sa popularité et à sa photo sur laquelle lui et sa bande ont fait main basse, en l’affichant, frauduleusement, tout au long de la campagne, qu’il a été élu? Même pas la reconnaissance du ventre. Il n’y a, décidément, pas à chercher loin la personnification du terme Bassesse.
Ce sieur est doté d’une autre « qualité », celle de ne jamais rougir de honte. Il peut être couvert de ridicule, de méfaits et de tout ce que l’on veut, il est capable de se présenter devant tout le monde, « le derrière à sa face » (t… fi wijhou, selon l’adage tunisien), comme si de rien n’était et se permettre d’ouvrir sa bouche, de (dé)débattre et de discourir… Comment peut-il encore se montrer, après sa fracassante sortie en plénière, où il une fois de plus étalé toute sa débilité et son ignorance, en brandissant, devant les caméras, le « flacon-miracle anti-Covid-19 » de la société dont il serait l’avocat?
Il n’y a que lui et ses acolytes à pouvoir le faire. Pas plus tard qu’hier, lors de la réunion du bureau du Parlement, il a conforté son image d’arché-type de voyou dont la bassesse, l’impolitesse, l’attitude et les propos de bas fonds, n’ont pas de limites (je partage incessamment la vidéo). N’essayez pas de vous demander comment on peut parler de la sorte, commettre ces gestes et ces mimiques, vis à vis d’une femme, de surcroît. Lui en est capable et il peut faire pire, tant il est bas.
Ce qu’il ignore, par contre, c’est que ses maîtres d’Ennahdha sont conscients qu’il oeuvre à détourner une partie de leur électorat et que lorsque ses frasques ne leur seront plus utiles, ils le jetteront comme une vieille chose malodorante. Ils savent qu’arrivé un un tel niveau de puanteur, de banditisme et de bassesse, il les éclaboussera inévitablement. Et un type qui s’est autant sali et qui ne se fait des sympathisants que dans la lie, n’a aucun avenir.
Slah Grichi