Les grandes puissances doivent cesser d’interférer en Libye

abderrahmen souihli libyeLe président du Haut Conseil d’Etat libyen, Abderrahmane Souihli, a appelé mercredi 15 mars, les grandes puissances à cesser d’interférer dans les affaires libyennes, les accusant d’être un ‘‘obstacle’‘ à une solution politique en Libye.

Dans un entretien accordé au site britannique ‘‘The New Arab’‘, M. Souihli a affirmé que l’implication de plusieurs puissances étrangères dans la crise libyenne est un ‘‘véritable obstacle’‘ à une solution politique à la crise que vit le pays.

Le problème en Libye est ‘‘l’ingérence étrangère’‘, souligne le responsable libyen qui a relevé que cette question a été posée lors de toutes les réunions avec des ‘‘ représentants étrangers’‘.

Il explique que cette ingérence étrangère entraîne des conséquences ‘‘très négatives’‘, car ‘‘de nombreux pays et puissances soutiennent des parties différentes, ce qui empêche leur rapprochement pour une solution politique ‘‘.

Le président du Haut Conseil d’Etat libyen n’a toutefois pas cité les pays auxquels il faisait allusion, se contentant de dire que ‘‘tout le monde les connaissait’‘.

Il a par contre estimé que ‘‘si ces pays étaient unanimes à cesser tout soutien à des groupes rivalisant avec le gouvernement de Tripoli soutenu par l’ONU, tous les problèmes en Libye seraient résolus’‘.

Le responsable libyen a toutefois exclu la Russie de son appel, estimant que les ‘‘contacts’‘ entre Khalifa Haftar, qui commande les forces militaires à l’est du pays, et le président russe, Vladimir Poutine, ‘‘ne visent pas de soutenir une partie contre une autre’‘.

Il a précisé à cet égard, que l’ambassadeur russe à Tunis lui avait confirmé que Moscou voulait une solution libyenne impliquant toutes les parties au conflit.

‘‘Les russes ne prennent pas une position pour Haftar, ils veulent travailler avec toutes les parties impliquées dans la crise libyenne afin de trouver un véritable accord national’‘, a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Souihli a démenti ‘‘une présence militaire italienne en force’‘ en Libye, comme rapporté par des médias l’été dernier. ‘‘Il y a des partis qui essaient de répandre l’idée qu’il y a des forces militaires italiennes sur le sol libyen. C’est un peu exagéré’‘, a-t-il dit.

‘‘A l’ heure actuelle, il y a une volonté d’unir les institutions militaires et de trouver une commande commune pour toutes les parties ‘‘, a-t-il, en outre, dit, précisant que ce commandement militaire commun ‘‘ doit être subordonné aux autorités civiles’‘.

M. Souihli pense que si le gouvernement libyen ‘‘arrive à discuter de toutes ces solutions avec l’autre partie (Hafter ndlr), et à conclure un accord avec la Chambre des représentants, les problèmes de l’accord politique en Libye seront complètement résolus’‘.

Il conclut que trouver un accord définitif en Libye sera dans l’intérêt de tous les pays voisins, car ça sera un gage de paix et de stabilité pour la Lybie et la région.