Dans son réquisitoire sur l’affaire des écoutes, le Parquet national financier ( PNF ) réclame le renvoi de l’ancien président en correctionnelle. Il estime constituées les infractions de « corruption » et de « trafic d’influence ».
Selon les magistrats, « il existe des charges suffisantes à l’encontre de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ( son avocat) d’avoir commis les faites de corruption et de trafic d’influence actifs pour lesquels ils ont été mis en examen ».
Le Parquet National Financier français (PNF) réclame le renvoi en correctionnelle de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, pour « trafic d’influence » et de « corruption », ont rapporté samedi des médias français.
C’est au terme de plus de trois ans d’enquête que le PNF parisien a finalement rendu un réquisitoire de près de 80 pages pour motiver sa décision. Les magistrats chargés des investigations ont estimé qu’ « il existe des charges suffisantes à l’encontre de Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog ( son avocat) d’avoir commis les faites de corruption et de trafic d’influence actifs pour lesquels ils ont été mis en examen » et l’ont assimilé à un « délinquant chevronné », rapporte ,samedi 14 octobre , le quotidien français « Le Monde ».
Ce serait donc la première fois en France qu’un ancien chef de l’Etat comparaitrait pour des faits de corruption. Pour rappel, la mise en examen de Nicolas Sarkozy, de son avocat Thierry Herzog et de Gilbert Azibert, ex haut-magistrat à la Cour de cassation, fait suite aux révélations du journal Le Monde en 2014.
Le quotidien français révélait, alors, que l’ancien président utilisait un téléphone clandestin pour notamment échanger avec son avocat des informations confidentielles sur le dossier Bettencourt dans lequel il était mis en cause. Ces éléments lui étaient obtenus par Gilbert Azibert, qui est par ailleurs mis en examen ainsi que Thierry Herzog pour « violation et recel du secret professionnel ».
Pour rappel, Sarkozy avait été placé sous écoute suite à l’ouverture d’une information judiciaire due à des soupçons sur le financement de la campagne électorale de 2007 par la famille Khadafi.
Hasard du calendrier, des organisations africaines viennent de déposer une plainte devant la Cour Pénale Internationale à l’encontre de l’ex chef de l’Etat, qu’ils accusent d’avoir fait assassiner le Colonel Khadafi.
Source : médias français