On ne construit pas une démocratie sans justice.

Par un simple baiser échangé avec HCE, Slim Riahi , l’homme de l’Atlantide, a été blanchi de toutes les accusations et a eu un non-lieu pour tous les procès qui lui collaient aux fesses pour émission de chèques sans provision. Après être interdit de sortie du territoire, on lui a ouvert les portes du paradis et le voilà, plus joufflu que jamais, en train paonner sur tous les écrans de télé pour nous expliquer sa vision du futur, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Un baiser a fait d’un homme trouble un leader politique et une personne indispensable (au moins dans sa tête) pour la pays. La justice imposée, la justice corrompue, la justice des copains et des coquins a fait rentrer chez nous un justiciable qui n’a pas payé sa dette à la société et qui continue à nous prendre pour des imbéciles.

Mais le cas de Slim Riahi n’est pas unique. Plusieurs députés et ministres trempent dans l’illégalité jusqu’au cou sans qu’il soient inquiétés. Protégés par une immunité scandaleuse ou une proximité douteuse, ils continuent à vaquer à leurs occupations et à nous sucer jusqu’au sang.

L’État tangue et ses institutions sont menacés par la faute d’une justice boiteuse et partisane qui ferme les yeux sur les malfaiteurs et qui charge les pauvres gens. On ne peut évoluer sans le respect des lois, on ne peut avancer sans l’assurance de l’égalité des chances et on ne peut prétendre à la démocratie sans qu’elle soit protégée par des juges honnêtes et responsables. Ibn Khaldoun disait : « العدل أساس العمران  » et il n’avait pas tort. Là où il y a une justice corrompue, il n y a pas d’état. Nous sommes hélas dans cette situation. La vraie bataille (om el ma3arek) est donc celle pour une justice indépendante, respectée et respectable. Le karcher doit entrer en action pour nettoyer tribunaux, hommes et femmes de lois du corporatisme, du dogmatisme, de l’avidité, de la partisanerie et pour les libérer des poids des partis et de l’influence des lobbys.

Hanen B Salah