Moscou soutient qu’Idleb retournera à la fin sous le contrôle de l’Etat syrien.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Vershinin, a affirmé que la province d’Idleb retournera à la fin sous le contrôle de l’Etat syrien.

Évoquant une éventuelle offensive pour la libération d’Idlib, dernier fief syrien encore aux mains des terroristes, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine a affirmé que tout serait fait afin d’éviter les souffrances des civils.

En cas d’offensive dans la province syrienne d’Idlib, il devrait s’agir d’opérations de précision et non de manœuvres d’envergure, a déclaré à l’agence russe Sputnik le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Verchinine.

«Nous comptons éviter les souffrances civiles provoquées par des hostilités d’envergure», a-t-il indiqué. Prié de préciser s’il sous-entendait l’éventualité de frappes de précision, le responsable russe a répondu par l’affirmative.

« Beaucoup d’espoirs sont mis dans l’engagement turc »

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Verchinine, a déclaré que la Turquie planchait sérieusement sur le désengagement de l’opposition syrienne et des combattants radicaux à Idlib et que la Russie escomptait un résultat qui tiendra pleinement compte des préoccupations de toutes les parties.

Pour la Russie, la Turquie est porteuse d’espoir dans le cadre du retrait des groupements radicaux et des armements lourds déposés à Idlib, a déclaré Serguei Verchinine, le vice-chef de la diplomatie russe.

«Beaucoup d’espoirs sont mis dans l’engagement turc. Grâce à nos contacts au niveau militaire aussi bien que diplomatique, nous savons que nos partenaires turcs traitent cette question avec le plus grand sérieux», a-t-il souligné dans une interview à Sputnik.
«Nous nous attendons à voir ces efforts couronner de bons résultats car la question du désengagement des combattants radicaux et de l’opposition, qui opterait en fin de compte pour un règlement politique, est très compliquée», a ajouté le diplomate.

Dès que ce désengagement sera assuré, les radicaux se dirigeront vers l’intérieur de la province, n’ayant à priori pas d’autres issues, tandis que la région toute entière sera soumise au contrôle du gouvernement, rapporte le vice-ministre.

« La peur de l’Occident de voir ses projets ruinés. »

Qualifiant la bataille pour Idlib de moment clef pour la Syrie, Bachar el-Assad a estimé que le succès de l’armée gouvernementale dans cette province signera «l’échec» des projets mûris par les pays occidentaux.

Le Président syrien Bachar el-Assad a expliqué l’emballement politique autour de la province d’Idlib par la peur de l’Occident de voir ses projets ruinés.

«L’hystérie occidentale qui précède la bataille d’Idlib s’explique par le fait que c’est quelque chose de fatal pour eux parce que la victoire des Syriens dans ce conflit fera échouer leurs projets», a-t-il indiqué, cité par l’agence syrienne Sana.

Évoquant l’accord russo-turc sur Idlib, M. el-Assad a indiqué que la position de l’État syrien était «claire» et que ce gouvernorat, comme les autres territoires syriens sous le contrôle des terroristes, reviendrait dans le giron de l’État syrien. Il a également estimé que l’accord en question est une mesure provisoire qui a permis à l’État syrien d’éviter l’effusion de sang.

Le gouvernorat d’Idlib se trouve entre les mains des terroristes du Front al-Nosra depuis 2015. Les membres des groupes radicaux qui avaient refusé de se rendre aux forces gouvernementales syriennes lors des opérations antiterroristes à Alep, à Homs et dans la Ghouta orientale ont été évacués par des couloirs humanitaires aux termes des accords sur la réconciliation.

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan se sont précédemment entendus à Sotchi afin de mettre en place une zone démilitarisée large de 15 à 20 km le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes d’opposition armés dans le gouvernorat d’Idlib d’ici au 15 octobre prochain. Les ministres de la Défense des deux pays ont signé de leur côté un mémorandum sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d’Idlib. Téhéran a de son côté constaté que l’accord entre la Russie et la Turquie sur la Syrie avait aidé à prévenir une guerre à Idlib.

Sources : Sputnik et SANA