Les relations entre la Russie et le Qatar ne changeront pas, mais la Russie envisage d’étudier minutieusement les informations sur le soutien accordé par Doha au terrorisme, selon le président de la commission de la défense et de la sécurité au Conseil de la Fédération Victor Ozerov.
Victor Ozerov, président de la commission de la défense et de la sécurité au Conseil de la Fédération, a déclaré que la Russie n’allait pas s’aligner sur les décisions des autres pays concernant les relations avec le Qatar, mais elle entend étudier attentivement les informations sur le soutien au terrorisme international accordé par le Qatar.
« La Russie est un État indépendant qui construit sa politique d’une manière indépendante et ne s’aligne pas sur les décisions d’autres pays. Cependant, il est clair que nous étudierons attentivement toutes les informations qui, selon les allégations de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et des pays qui les ont rejoints, témoignent du fait que le Qatar soutient le terrorisme international », a déclaré M. Ozerov.
Il a également souligné qu’apparemment, les pays qui avaient rompu les relations diplomatiques avec le Qatar avaient des preuves pour étayer leurs accusations, puisque c’est « la première fois que de telles accusations sont prononcées d’une manière aussi vigoureuse et directe ».
« À mon avis, une telle décision des pays arabes est un bon signe pour l’unification des efforts dans la lutte antiterroriste. Je crois que c’est un grand pas », a dit M. Ozerov
Sept pays, à savoir l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Libye, le Yémen et les Maldives ont annoncé lundi la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir le « terrorisme ».
De son côté, Doha a accusé ses voisins du Golfe de chercher à placer le Qatar sous tutelle et dénoncé comme « injustifiée » leur décision.
Téhéran appelle au dialogue
Réagissant à la décision choc de sept pays de rompre toutes les relations diplomatiques avec le Qatar, le ministère iranien des Affaires étrangères a demandé à Doha et à ses voisins du Golfe d’établir un dialogue entre toutes les parties.
En vue de sortir de la crise diplomatique impliquant le Qatar et sept autres pays, à savoir l’Arabie saoudite, Bahreïn, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Libye, le Yémen, mais aussi les Maldives, qui ont tous accusé Doha de déstabiliser la région et de soutenir le « terrorisme », le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Ghasemi a appelé les parties concernées à régler les problèmes de manière pacifique.
« Le règlement des désaccords entre les États dans la région, notamment le problème actuel entre le Qatar et ses trois voisins, ne sera possible que via des méthodes politiques et pacifiques et un dialogue entre les pays », a déclaré le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères Bahram Ghasemi.