Alexandre Lavrentiev, l’envoyé spécial du président russe Vladimir Poutine en Syrie et Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (CSSN), ont discuté des derniers développements en Syrie.
Au cours de cette réunion imprévue, les deux parties ont passé en revue l’attaque récente du régime sioniste d’Israël contre la Syrie et les menaces du président américain Donald Trump concernant l’intervention militaire dans les affaires syriennes.
En raison de sa confidentialité, la réunion n’a pas été couverte par les médias.
L’attaque aérienne du régime sioniste contre la base aérienne T-4 à Homs, en Syrie, qui a entraîné le meurtre de certains conseillers militaires iraniens en Syrie, ainsi que les décisions iraniennes à cet égard, ont été discutées entre les deux parties.
Les nouvelles d’hier sur le personnel militaire russe basé en Syrie sont mises en état d’alerte et son avertissement au régime sioniste a indiqué que les tensions entre les Etats-Unis et la Russie augmenteront encore.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, a fermement condamné l’attaque aérienne du régime sioniste contre la Syrie et l’a qualifié de violation flagrante du droit international et de renforcement du terrorisme.
Il a dit que l’agression du régime sioniste contre la Syrie est une violation de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de ce pays et contraire à toutes les lois et réglementations internationales.
Téhéran rejette l’instrumentalisation de la question des armes chimiques
Un haut conseiller du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaberi Ansari, a déclaré mardi 10 avril que l’instrumentalisation de la question des armes chimiques était inacceptable, affirmant que l’Iran était favorable à une approche légale de l’utilisation de ces armes.
S’adressant à l’agence IRNA en marge d’une rencontre avec l’envoyé spécial de Poutine sur les affaires syriennes, Alexandre Lavrentiev mardi soir, il a ajouté que le traitement des allégations concernant l’utilisation d’armes chimiques devrait suivre une voie légale.
La rencontre d’aujourd’hui sur les derniers développements en Syrie et dans la région s’est déroulée conformément à un accord entre les présidents iranien et russe à Ankara, a-t-il dit, notant qu’ils ont convenu à Ankara que des consultations étroites sur la Syrie entre les deux pays se poursuivent.
«La Syrie est exposée à de nouvelles menaces de la part des Etats-Unis et d’autres pays qui veulent prendre des mesures contre la Syrie en soulevant la question des armes chimiques», a-t-il déclaré.
La position de l’Iran comme la plus grande victime des armes chimiques à l’époque contemporaine a toujours été transparente et claire et le pays n’acceptera pas d’utiliser de telles armes, a déclaré Ansari, arguant que vu leurs dommages irréparables, l’Iran est à l’avant-garde de l’opposition aux armes chimiques dans toute guerre.
Le haut diplomate iranien a également noté que chaque fois qu’une réalisation majeure est faite face aux terroristes, une nouvelle tactique et un jeu coordonnés sont introduits par les groupes terroristes et d’autres parties.
Ils essaient d’arrêter les développements à travers des jeux tels que la question des armes chimiques pour continuer leur poussée permanente pour promouvoir l’insécurité et l’instabilité et la protection des terroristes, a déclaré Ansari.
L’Iran n’acceptera jamais l’instrumentalisation de la question des armes chimiques qui a été transformée en outil entre les mains des puissances étrangères en Syrie et dans la région, a-t-il dit, notant que la position des deux pays à cet égard était proche.
Le soutien des pays aux terroristes a provoqué une instabilité massive en Syrie et dans la région, a-t-il déploré.
M. Lavrentiev a discuté mardi des développements récents en Syrie avec le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale Ali Shamkhani et Jaberi-Ansari à Téhéran.
Source : IRNA