Les insultes vont pleuvoir mais je les préfères à la malhonnêteté. J’en ai reçu des dizaines en publiant une photo avec un candidat Nidaa sur mon mur.
Voici donc le fond de ma pensée.
On lui a reproché son alliance avec Ennahda et pourtant il n’a pas hésité à aller vers un projet sociétal moderniste, avec notamment l’égalité dans l’héritage, le mariage libre pour les femmes, la réforme de la loi 52, et les droits individuels à paraître.
On l’a dit à la botte du cheikh, il n’y a pas traces dans nos instituons de son empreinte depuis 2014.
On l’a dit contraint par son parti, et pourtant il a ouvert un dialogue national, en asseyant tout le monde autour d’une table en proposant une gouvernance consensuelle.
On l’a dit d’une autre génération et pourtant c’est bien le seul qui donne sa chance à la nouvelle génération.
Il a été le seul politique capable de s’opposer à des dérives policières et traitant ceux d’entre eux qui sortaient des clous de singes.
Nidaa est traversée de courants, de crises, avec des turpitudes mais elle reste sa Création et dans les rendez-vous importants Nidaa est mobilisable et mobilisée.
La route est encore longue, mais cette route, nous ne pouvons la parcourir que unis dans nos différences.
Deux projets societaux s’affrontent, le mien est moderniste. L’éclatement de cette famille en 2011 a donné le résultat qu’on connaît.
Son regroupement en 2014 a permis de fixer les règles du jeu, mais la mobilisation n’a pas été assez grande et les arbitrages nécessitent des alliances.
Je pense qu’il ne faut se tromper de combat, les modernistes doivent faire bloc. L’exercice démocratique autorise chacun à créer son mouvement ou son parti s’il le souhaite. En revanche la règle du jeu démocratique, si nous ne voulons pas être gouverné par une minorité regroupée car la majorité est éclatée, c’est de nous unir dans une famille et dans cette famille, y faire triompher son courant.
Or et malgré toutes les contraintes institutionnelles et d’alliance, BCE est probablement celui qui a fait preuve le plus d’indépendance. Ses alliances ne l’ont pas amenés à prendre des décisions contre son idéal, et son sens politique lui ont permis d’obtenir des concessions de la part de ceux d’en face.
La vraie indépendance en démocratie, c’est par la majorité qu’on l’obtient.
Seul, personne n’arrivera à faire évoluer le système et plus globalement le pays. Ce n’est que unis, forts de nos débats interne que la vision la meilleure triomphera et en faisant bloc, que nous la déploierons.
Mon vote ira à Nidaa, ma confiance à BCE, mon travail pour que le courant auquel j’appartiens y triomphe, mon combat pour que notre famille moderniste que certains cherchent à éclater en mille morceaux, ne permette pas à une minorité soudée de triompher.
Karim Guellaty