L’armée syrienne contrôle plus de 50% de l’enclave de la Ghouta, notamment après avoir délogé les terroristes des localités de Beit Sawa et d’Al-Achaari.
Des unités de l’armée arabe syrienne ont réalisé une nouvelle progression dans leurs opérations contre les terroristes du Front Nosra et des groupes qui leur sont affiliés à Beit Sawa et dans la périphérie de la localité de Mohammadya au fond de Ghouta est dans la banlieue de Damas.
Le correspondant de SANA à Ghouta est a indiqué que les unités de l’armée avaient mené de violents accrochages avec les réseaux terroristes dans les fermes périphériques de la localité et en avaient repris le contrôle après la neutralisation de plusieurs terroristes et la fuite d’autres.
Un commandant sur le terrain a dit à SANA que les unités de l’armée avaient mené pendant les dernières heures des opérations intensives contre les caches des terroristes dans la périphérie du village de Mohammadya et s’y étaient emparées d’une superficie de 1 km à l’ouest et de 500 m au nord.
Le commandant a fait noter que des unités de l’armée avaient également repris le contrôle d’un QG de soi-disant «Katibet Ahrar al-Badya ».
Le correspondant de SANA a souligné que des unités de l’armée avaient avorté une tentative d’infiltration des terroristes dans plusieurs points de contrôle militaires dans la localité de Mohammadya et leur avaient infligé de lourdes pertes.
Le commandant a précisé que 29 groupes terroristes, dont des éléments portaient des ceintures explosives, avaient tenté de s’infiltrer dans des points de contrôle militaires entre les deux localités de Beit Nayem et Mohammadya, ajoutant que l’armée leur avait infligé de lourdes pertes.
Auparavant, le correspondant de SANA à Ghouta a affirmé que les unités de l’armée avaient mené des opérations intensives contre les caches des terroristes aux alentours de Hoch Achaari et dans les fermes de Mohammadiya, Rihan et Mesraba, et leur avaient infligé de lourdes pertes.
Le correspondant a ajouté que les sapeurs avaient continué à ratisser le village de Hoch Achaari pour le déminer.
Simultanément avec ses opérations militaires, l’armée continue à sécuriser le corridor ouvert pour évacuer les civils assiégés par les réseaux terroristes à Ghouta, puisque l’armée avait fait il y a 9 jours, en collaboration avec les services compétents, tous les préparatifs logistiques pour accueillir les civils qui sortent de Ghouta afin de les transporter au centre d’accueil temporaire à Dweir.
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La menace éliminée signifie un coup dur pour les financiers des terroristes en Syrie
Tout comme Alep qui a été nettoyée des terroristes, la Ghouta orientale, banlieue de Damas qui est encore pour beaucoup entre les mains de groupes radicaux, a une grande importance stratégique pour les sponsors de l’opposition syrienne armée, a déclaré à Sputnik le journaliste Fehim Tastekin, spécialiste des problèmes du Proche-Orient.
Si la menace émanant de la Ghouta orientale disparaît et la situation se stabilise, Damas se retrouvera en sécurité, et les forces extérieures ne pourront plus recourir à la moindre occasion à la rhétorique du «changement de régime» en Syrie, a estimé Fehim Tastekin dans un entretien accordé à l’agence russe Sputnik.
«En comparant Alep et la Ghouta orientale, on constate que la Ghouta est un endroit où se sont retranchés des groupes armés, dont l’objectif est de renverser le gouvernement syrien, alors qu’Alep est le cœur économique et l’artère principale de la Syrie. Aussi, les sponsors de l’insurrection armée dans ce pays attachent-ils une importance toute particulière à ces deux régions syriennes», a expliqué l’interlocuteur de l’agence.
Et de rappeler qu’Alep avait été nettoyée des groupes radicaux grâce, pour beaucoup, à l’interaction russo-turque.
«Dans la Ghouta orientale, la situation demeure critique, et les missiles qui en sont tirés ne cessent de terroriser la capitale syrienne, faisant beaucoup de morts et de blessés. […] Mais au moment quand cette menace disparaîtra, un coup sérieux sera asséné à ceux qui financent, soutiennent, organisent et dirigent les affrontements armés en Syrie. Il s’agit en premier lieu de l’Arabie saoudite, du Qatar et, évidemment, des États-Unis», a relevé l’analyste.
Selon ce dernier, après la normalisation de la situation dans la Ghouta orientale, il ne restera que deux foyers d’instabilité en Syrie, notamment Idlib et le territoire à l’est de l’Euphrate.
«Malheureusement, dans la Ghouta orientale, les radicaux se servent toujours de civils comme d’un bouclier humain. Par ailleurs, une âpre lutte intestine se poursuit entre les groupes radicaux. On est en présence d’une situation tragique quand les uns s’enrichissent, alors que d’autres meurent de faim ou sont tués par des tirs de missiles. Et cette situation fait l’objet d’une sorte de vente aux enchères organisée par différents acteurs dans la région», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Sources : SANA et Sputnik