Au moins deux personnes sont mortes dans une prise d’otages vendredi dans un supermarché du sud de la France, par un individu se réclamant du groupe terroriste Daech , selon des sources proches du dossier.
L’homme s’est revendiqué du groupe terroriste Daech, selon le parquet de Carcassonne et alors que le parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire.
Le preneur d’otages du supermarché vendredi matin à Trèbes (Aude) s’est revendiqué de Daesh, a indiqué le parquet de Carcassonne.
La prise d’otages a commencé vers 11 heures et auparavant le preneur d’otage a ouvert le feu, a précisé la même source, indiquant ne pas savoir si les tirs ont fait ou non des victimes. Un témoin a déclaré que l’auteur des coups de feu avait crié « Allahou akbar » en rentrant dans le supermarché.
Selon nos informations, l’homme aurait prononcé cette phrase: « Je suis un soldat de Daech. »
La France vit dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d’un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé. Signe le plus visible : le déploiement de 10 000 hommes dans les rues, gares et lieux touristiques.
Plusieurs des attaques ou tentatives de 2015 et 2016 ont visé des militaires ou des policiers.
Le pays est placé sous le régime exceptionnel de l’état d’urgence depuis les attentats de novembre 2015 (130 morts) à Paris, du jamais vu depuis la guerre d’indépendance d’avec l’Algérie il y a soixante ans.
Le groupe État islamique, qui a perdu l’essentiel de son territoire conquis en Irak et en Syrie, où il a proclamé un califat en 2014, menace régulièrement la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.
Les victimes
Le ministère de l’intérieur a établi un bilan provisoire des victimes, faisant état de :
3 victimes mortes : deux personnes ont été tuées dans le supermarché de Trèbes (le boucher et un client), le passager de la voiture qui a été volée a également été abattu ;
3 urgences absolues, dont l’officier de gendarmerie qui s’était volontairement substitué à une femme qui était prise en otage et le conducteur du véhicule qui a été volé ;
13 autres blessés, dont un gendarme de la colonne d’assaut du GIGN et un CRS.
Le profil de l’assaillant
Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a confirmé que l’assaillant était Redouane Lakdim, un homme de 26 ans qui résidait à Carcassonne. Il était connu pour des faits de petite délinquance – détention et trafic de stupéfiants. « Nous l’avions suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation. (…) Il est passé à l’acte brusquement », a expliqué Gérard Collomb.
Le ministre de l’intérieur a ajouté que l’assaillant aurait agi seul.
Des interrogations subsistent notamment sur la façon dont l’assaillant a pu se procurer l’arme dont il s’est servi pour abattre ses victimes. Selon nos informations, il n’y avait en effet aucune autorisation de port ou de détention d’arme connue le concernant.
Avec agences