Le tribunal de première instance de la ville de Marrakech (Maroc) a condamné n samedi 30 janvier , le président du Centre national marocain des droits de l’Homme (CNMDH), Mohamed Madimi à une peine de 4 ans de prison ferme assortie d’une amende de 30 000 dirhams, suite au rapport annuel traitant de la situation des droits de l’Homme au Maroc publié en 2019 par le dit centre, citant le Maroc comme étant « un Etat d’occupation du Sahara occidental ».
Selon des sources médiatiques, la condamnation du militant marocain des droits de l’Homme intervient suite au rapport annuel publié par le CNDH en 2019 qui en plus de considérer le Maroc comme étant « une force d’occupation », mentionne « la ville sahraouie occupée de Dakhla », et revient sur « le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui de façon illégale ».
Mohamed Madimi a également été condamné pour ses posts publiés via les réseaux sociaux et dans la presse écrite, et certaines de ses déclarations lors des sit-in auxquels il participait concernant la situation des droits de l’Homme au Maroc ou dans les territoires sahraouis occupés, a-t-on ajouté.
Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Marrakech avait ordonné le 30 juin 2020 l’arrestation de Mohamed Madimi, suite à une plainte déposée par le ministre de l’Intérieur marocain, Abdelouafi Laftit sur le contenu du rapport du CNDH en 2019.
Le document en question revendiquait « le respect du droit international », rappelant « ce qui a été signé en Conseil des ministres marocain sous la présidence de Mohamed VI concernant l’accord de pêche et l’accord de libre échange avec l’UE », lesquels stipulent que la Maroc ne jouissait d’aucune souveraineté sur le Sahara occidental.
Source : APS