« Une cellule terroriste marocaine prévoyait de commettre des attentats contre des représentations diplomatiques et sur des sites touristiques » rapporte la presse locale.
Une cellule djihadiste démantelée par les services de sécurité marocains projetait de commettre des attentats contre des ambassades et des sites touristiques au Maroc, a indiqué dimanche 29 janvier le patron du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ). Lors d’une vaste opération menée vendredi à l’aube dans cinq villes marocaines, sept membres de cette « dangereuse cellule » ont été arrêtés par les policiers du BCIJ, alors que « d’autres suspects sont toujours recherchés », a indiqué Abdelhak Khiam qui dirige ce service de sécurité en charge des affaires terroristes.
En lien direct avec Daech en Syrie.
Le « cerveau » du groupe, qui a été interpellé, se revendique comme « Emir » et voulait créer une branche de l’organisation terroriste Etat islamique (EI, ou Daech) au royaume. Il avait notamment reçu « des financements et des armes par des membres de la branche libyenne de l’EI », selon Abdelhak Khiam. Cette cellule était « déterminée à passer à l’acte » et avait pour cible des « représentations diplomatiques, des sites touristiques et des personnalités publiques ». Elle agissait en « coordination avec des membres de Daech sur la zone syro-irakienne et en Libye », a fait savoir le patron du BCIJ lors d’un point de presse. Les suspects interpellés, tous Marocains, sont âgés de 20 à 29 ans, et seul l’un d’entre eux a atteint l’université, a-t-il précisé. Les armes saisies « venaient de Libye et ont été acheminées via la frontière avec l’Algérie », a ajouté M. Khiam.
Renfort des contrôles du marché locatif.
Plusieurs des suspects ont été appréhendés dans une « planque secrète », en fait un banal appartement loué dans la ville d’El Jadida. Le ministère de l’Intérieur a en conséquence annoncé dimanche son intention de renforcer ses contrôles sur le marché de la location meublée. Selon le texte, « certains groupes terroristes et bandes du crime organisé » ont loué des maisons ou appartements sans que les propriétaires n’en informent les autorités. Ces pratiques « facilitent la dissimulation des personnes suspectes et les aident à préparer leurs actes de sabotage », a mis en garde le ministère, exhortant les propriétaires « à révéler aux autorités sécuritaires l’identité des locataires », sous peine de poursuite judiciaire pour complicité.