Il y a de longs jours et parfois de longs mois où tu rumines ton desespoir de stress en stress avec en fond sonore le discours le plus bestial fait de haine, d’âneries economiques et sociales, de déserts d’incultures et de prisons débordant de gens intéressants qui peuplaient le paysage audiovisuel condamnés au silence. Un silence retentissant de désespoir .
Et puis il y a des jours où tu te sens renaître comme aujourd’hui en ce premier Mai ou vendredi dernier. Des jeunes épanouis, engagés qui défient et foncent , des adultes bien fringués, des femmes épanouies. Tunis, à Sfax qui crient leur ras le bol en marches impressionnantes. Comme si la Tunisie était battue, abattue, à genoux . Puis comme par miracle, elle se relève, marche unie. Un torrent qui emporte toute la médiocrité sur son passage. Un volcan dont la lave se déverse et brûle tout pouvoir qui se croit inamovible, yabes et chaye7 sur son trône.
Ma7lahom ces jeunes cheveux au vent. Ma7laha la Tunisie intelligente quand elle se remet en marche bariolée de ses étendards la tête dans les cieux comme elle l’a toujours fait tout au long de son histoire, pour se ramasser et se reconstruire.
Tunisie outragée, Tunisie brisée, Tunisie martyrisée, mais Tunisie debout et libérée comme dirait De Gaulle
L’agitateur