La Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) a annoncé samedi 11 octobre la reprise des dialogues inclusifs politiques et militaires interlibyens.
Selon un communiqué publié sur le site de l’ONU, l’objectif du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) est de « trouver un consensus sur un cadre de gouvernance unifié et des programmes » menant à l’organisation d’élections nationales afin de restaurer la souveraineté libyenne et la légitimité démocratique des institutions du pays.
« Les participants au FDPL seront sélectionnés parmi les principales circonscriptions libyennes, en fonction de principes d’inclusivité, de juste représentation géographique, ethnique, politique, tribale et sociale, et de leur engagement résolu à la participation importante des femmes et des jeunes libyens », selon le communiqué.
La MANUL a confirmé qu’elle s’efforcera de garantir de larges consultations, la transparence et une approche basée sur les droits lors de ce processus « dirigé par les Libyens et leur appartenant ».
Elle a également appelé à un arrêt complet de toutes les manœuvres militaires et des renforts pour permettre un accord sur un cessez-le-feu pérenne, et à créer une zone démilitarisée dans le centre du pays ainsi qu’une atmosphère favorable à des discussions politiques constructives.
« Les Nations Unies appellent tous les Libyens à profiter pleinement de cette fenêtre d’opportunité pour restaurer une paix durable, la sécurité, la prospérité, les droits de l’Homme et la responsabilité pour le peuple libyen qui a subi des années de conflit prolongé et de fragmentation politique », selon le communiqué.
La semaine dernière, des représentants de la police et des militaires du Gouvernement d’accord national et de l’Armée nationale libyenne se sont réunis à Hurghada, en Égypte, sous les auspices de la MANUL pour faire des recommandations aux commissions militaires conjointes qui devraient reprendre leurs réunions à Genève dans les semaines à venir. Au cours de la dernière série de discussions en août, les parties ont abordé des questions de sécurité urgentes, y compris des mesures de confiance, des dispositions pour une future zone démilitarisée, ainsi que la garde des installations pétrolières.
En raison de l’actuelle pandémie de COVID-19, ce forum sera organisé sous forme d’une série de sessions virtuelles ainsi que de réunions en face à face, précise le document.
La Libye est en proie à la guerre civile depuis la chute de son ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. La situation a connu une escalade en 2014 avec une division entre deux gouvernements rivaux dont les forces s’affrontent militairement sur le terrain.
Source : Xinhua