L’Iran en deuil en hommage à un Gardien de la révolution décapité par Daesh en Syrie

iran en deuil2Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Téhéran pour se joindre à la procession funéraire d’un jeune Gardien de la révolution islamique d’Iran, capturé et exécuté par le groupe terroriste Daesh en Syrie.

Des milliers de personnes ont rendu hommage ce 27 septembre au membre du corps iranien des Gardiens de la révolution islamique Mohsen Hojaji, 25 ans, capturé et exécuté par l’Etat islamique ( EI ) en Syrie. La foule, dans laquelle femmes et hommes progressaient séparément, a brandi des drapeaux noirs en signe de deuil et rouges en évocation du martyr, des fleurs, ainsi que des portraits du jeune combattant.

Le cercueil contenant la dépouille de Mohsen Hojaji a été honoré par le guide suprême de la Révolution islamique, Ali Khamenei, plus haut dignitaire religieux et politique du pays.

Saluant la mémoire du Gardien de la révolution, l’ayatollah a rendu hommage aux autres jeunes ayant «combattu et été tués en défendant l’islam» contre les terroristes djihadistes.

Le groupe djihadiste Daesh a capturé Mohsen Hojaji dans une attaque surprise dans l’est de la Syrie le 7 août dernier et a été décapité deux jours plus tard. Il doit son statut de martyr à son courage et son attitude digne affichée avant son exécution, visible dans la vidéo de propagande diffusée par Daesh à cette occasion, qui avait suscité un grand émoi en Iran.

Le corps du jeune homme, amputé de ses bras et de sa tête, a été restitué par l’organisation terroriste à l’Iran via le mouvement armé libanais Hezbollah, à la suite d’un accord controversé de cessez-le-feu conclu fin août entre cette organisation et Daesh au niveau de la frontière libano-syrienne. Le Gardien de la révolution sera enterré dans sa ville natale de Najafabad, à 400 kilomètres au sud de Téhéran.

L’Iran combat le terrorisme en Syrie

S’exprimant à la tribune de l’Asia Society à New York, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a fait part de son opinion concernant les objectifs poursuivis par Washington en Syrie.
Les États-Unis ne cherchent pas à chasser Daesh du sol syrien, mais à empêcher à Damas de rétablir son contrôle sur la frontière avec l’Irak, estime le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

«À mon avis, aujourd’hui, les priorités ont changé, et il est plus important pour les autorités américaines d’empêcher le gouvernement syrien de reprendre contrôle de la frontière avec l’Irak que de vaincre Daech», a-t-il indiqué en prenant la parole mercredi à la tribune de l’Asia Society, à New York.
Affirmant que les objectifs de l’Iran en Syrie étaient différents de ceux poursuivis par les États-Unis, le ministre a fait valoir que Téhéran souhaitait le règlement pacifique du conflit syrien.

«Ce n’est pas pour soutenir qui que ce soit que nous sommes en Syrie, mais pour combattre les terroristes», a-t-il conclu.