17 candidats pour un chef de gouvernement qui ne doit ressembler à rien puisqu’il propose ses services à un fou à lier habitant un palais puant les mégots de cigarettes, qui met à leur disposition une guerite où ils doivent faire la queue pour déposer leur demande, comme quand on va acquérir son billet pour le derby dans ce guichet toilettes abandonné d’el Menzah pour kharrayas diarrhéiques sentant la pisse. Puis quand cet hurluberlu de président daignera nous livrer son message pour nous annoncer avec sa plume de cul de canard , l’heureux élu, commencera la course à former une équipe gouvernementale pour gérer les ruines. C’est alors qu’entrera en jeu cette assemblée de tous les abus , contrôlée par les zabratas de Dghij et Recoba , couteaux entre les dents, pour accepter ou refuser un gouvernement, après une séance plénière de pushing ball, de l’indignité d’une équipe tout heureuse d’être ministres potentiels , acceptant ,stoïques, les insultes , les jets de tomates, les crachats, sous la présidence d’une espèce de serpent à sornettes , là haut sur son perchoir, à essayer vainement de maîtriser un débat qui le dépasse, la mine déconfite, tristounette, fatiguée et tremblotante ravagée par le parkinson .
Et viva la revoluçion della barouita.
Fadhi Ch’ghol