Les Tunisiens se sont mentis à eux-mêmes

Je ne veux pas jouer les Cassandres, mais je ne donne pas cher de l’avenir ce pays, du moins à court et à moyen terme. Durant plusieurs décennies, les Tunisiens se sont mentis à eux-mêmes en estimant avoir atteint le statut de peuple civilisé.

En réalité, si nous avons manifesté un civisme de façade et vécu dans une relative quiétude pendant toutes ces années, c’est grâce à l’influence de la France de la grande époque et au pouvoir en place qui réprimait toute velléité d’imposer des pratiques moyenâgeuses.

Maintenant que tous les verrous ont sauté, les vieilles rancunes sont remontées à la surface, les instincts primitifs se sont débondés, les fantasmes qui révèlent tous nos complexes et inhibitions, et si longtemps maintenus enchaînés par les censures de la bienséance, se sont libérés…

Bref, la société tunisienne a renoué avec sa véritable nature, c’est-à-dire une société sous-développée à la mentalité encore fruste et archaïque, prisonnière d’un passé mythique et faussement glorieux, et très marquée par ses origines rurales et bédouines, lesquelles se manifestent par un égoïsme exacerbé et une avidité quasi-bestiale de pignoufs revanchards.

Pierrot LeFou

NB : les opinions émises dans ce document n’engagent que l’auteur.