Les tueurs

Il a fui la pauvreté ou peut-être même la misère, s’est débrouillé, Dieu sait comment, pour arriver en France où il a finalement été accepté par une société qui lui a ouvert les plus larges horizons de la liberté, dont celle de son culte, lui a donné un travail et, dans la dignité, toutes les promesses d’une vie paisible. Il n’a pas trouvé mieux à faire aujourd’hui que d’aller planter un couteau dans la gorge d’une fonctionnaire, mère de deux enfants. Voilà toute l’histoire. Qu’y aurait-il d’autre à en retenir sinon, en y mêlant Allah, que les sermons de ses précepteurs ont porté, lui désignant le chemin du paradis ?

Il est inconcevable que l’on puisse encore chercher à comprendre, tant cela est évident, sans faire porter à ceux qui gouvernent notre pays la responsabilité d’y avoir laissé et continué à y laisser cours aux enseignements d’El Karadhawi et ses acolytes du conseil des ulémas, car comment croire alors que les tueurs ne sont pas ceux-là ?

Abdessalem Larif