Les temps ne sont plus à l’indépendance

Plus j’écoute Abir Moussi, plus elle me concainct qu’elle est la seule par qui un salut -qu’elle que soit sa relativité- viendra. Quelle solidité morale, nourrie par une foi en ce qu’elle fait, par une honnêteté intellectuelle sans faille, par un courage de lionne lorsqu’elle défend ses lionceaux, par une lucidité qui, évidences à l’appui, en jette à la gueu…des soit disant « légalistes », beaucoup plus qu’à celles de ses détracteurs et ennemis déclarés. Aux politiques (Néjib Chebbi, en exemple), aux journalistes et aux chroniqueurs qui s’en sont pris, sous différentes objections, au mouvement de son parti contre la succursale de l’Union de Qaradhaoui, elle a démontré qu’elle avait pris la précaution de s’assurer les autorisations nécessaires pour le sit-in (Méchichi et le gouverneur de Tunis se trouvent, par ce qu’ils ont fait, en défaut) et elle a, surtout, apporté la preuve de ce que dispense cette « Union » comme formation, aux antipodes des valeurs et des acquis de la Tunisie, en tant que République.
Et au delà du blanchiment d’argent dans lequel cette « Union » est, à l’évidence, impliquée, Abir Moussi a poussé les Nahdhaouis (ne parlons des choses d’Al Karama) à dévoiler leur face de toujours qui ont avoué « c’est notre local et nous avons les clefs », a dit l’un de leurs dirigeants.
Elle les a également amenés à faire (res)sortir leurs milices de 7imayet athaoura (protection de la révolution) qu’ils tenaient en veille et à prouver que Mechichi est sous leurs bottes. Et dire que cela passe sous le silence (un silence complice) de politiques et de pseudo journalistes qui se prétendent démocrates.

Pendant ce temps, que fait notre locataire de Carthage? Il cherche sûrement à déterrer un vocable révolu pour enrichir son lexique par des « perles », plus saugrenues encore que « zaqafouna » qui, pour lui, lui donnent de la consistance pour dénoncer sans jamais nommer qui il vise et proférer des menaces qui ont l’effet d’un coup d’épée dans le vent, même pas dans l’eau.

Aujourd’hui, la femme d’Etat est bien Abir Moussi et personne ne lui fait de l’ombre. Et parce qu’elle est patriote, à principes, lucide, courageuse et « irrémédiablement » anti-islam politique, je suis fier de renoncer à mon indépendance de toujours et de me rallier à elle. Les temps ne sont plus à l’indépendance…

Slah Grichi