Vous me diriez que ce n’est pas trop tôt. Mais qu’y pouvais-je ? Je ne le savais pas. Je l’avoue humblement. Tout à l’heure, ayant visionné à quelques minutes d’intervalle la vidéo d’un discours confinant en haut lieu à un exercice de vocalise aux articulations superbement soignées, puis celle illustrative du langage précieux, devenu courant, dans lequel nos représentants s’adressent les uns aux autres, j’ai découvert que le vide, lui aussi, peut s’installer, en maître, qu’il le fait en grande pompe, selon un rituel et un protocole dont je sais maintenant ce qu’ils annoncent.
Abdessalem Larif