Le slovaque Jan Kubis nouveau Représentant spécial de l’ONU en Libye.

Le conseil de sécurité de l’ONU a approuvé ce samedi la nomination du diplomate slovaque Jan Kubis au poste de Représentant spécial de l’organisation en Libye.

L’ancien ministre des affaires étrangères de la Slovaquie, actuellement en poste au Liban, prendra la tête de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) restée vacante depuis le départ il y a dix mois du libanais Ghassan Salamé.

S’il n’est pas de nationalité africaine comme le souhaitait l’Union Africaine, le nouvel émissaire (qui n’était pas le choix n°1 d’Antonio Guterres) sera tout de même secondé par le zimbabwéen Raisedon Zenenga, actuel Représentant spécial adjoint des Nations Unies pour la Somalie.

Les défis qui attendent l’envoyé spécial

Entre la préservation et le respect strict du cessez-le-feu, la constitution d’un véritable gouvernement d’union nationale pour le pays déchiré depuis 2011, et l’organisation d’élections d’ici la fin de l’année, la mission s’annonce ardue pour le médiateur de 68 ans.

Pour l’ONU, il est urgent d’agir en Libye afin de préserver l’accord fragile de cessez-le-feu signé en octobre dernier. Le nouvel émissaire devra faire face à de multiples défis.

Quelques mois après sa démission, Ghassan Salamé a multiplié les déclarations dénonçant les acteurs impliqués en Libye qui n’ont « aucune intention de parvenir à la paix », la duplicité de ceux qui « disent une chose et font le contraire ». Il a dénoncé également, certains responsables de l’ONU qui ont leur propre agenda, qui parfois, va à l’encontre de la mission de l’envoyé spécial.

Depuis, la situation n’a pas évolué ou alors dans le mauvais sens. Le jeu d’influence des différents pays en Libye, n’a fait que croître. En effet, les mercenaires, russes, turcs, syriens pro-turcs, soudanais et tchadiens sont toujours là, alors que l’accord de cessez-le-feu impose leur départ avant ce 23 janvier. Pourtant, le pont aérien entre la Turquie et la Libye pour transporter des armes et des mercenaires se poursuit. Les russes aussi ne semblent pas prêts à quitter le pays.

La nomination d’un exécutif unifié, un processus bloqué depuis trois mois, sera l’un des défis du nouvel émissaire. C’est cet exécutif qui sera chargé de conduire le pays vers les élections prévues en décembre prochain. Mission qui semble impossible si les Nations unies n’arrivent pas à parler d’une seule voix pour stopper les ingérences et les importations d’armes.

Avec agences