Les autorités tunisiennes ont interdit jeudi 19 janvier au prince Hicham du Maroc d’entrer dans le pays, sans donner aucune raison de cette décision.
Le prince devait participer à une conférence sur le printemps arabe, organisée par le média français Le Monde diplomatique, mais il n’a pas été autorisé à entrer à son arrivée à l’aéroport.
Accompagné de son épouse, le prince marocain a été escorté par des membres de la police tunisienne dans une chambre privée en prévision de son retour à Casablanca à bord du même avion dans lequel il s’est rendu à Tunis, a rapporté le média Alquds Alarabi.
Le prince, qui est le cousin du roi Mohammed VI, a déclaré au média que la police l’avait traité avec respect, mais n’avait pas donné de « raison convaincante » pour ne pas l’autoriser à entrer dans le pays.
Le prince Hicham avait critiqué vivement le président tunisien, Kais Saied, dans un article intitulé « Le triomphe fragile des contre-révolutions arabes », publié en septembre 2022 sur le Monde diplomatique. « Le verrouillage des institutions mené par le président tunisien Kaïs Saïed depuis un an semble avoir symboliquement fermé la parenthèse démocratique entamée au Maghreb et au Machrek en 2011. » peut-on lire dès les premiers lignes de l’article.
Ce n’est pas la première fois que le prince Hicham est interdit d’entrée en Tunisie. Un incident similaire s’est produit en 2017, lorsque le prince a déclaré à France24 que la décision de l’expulser à l’époque avait été prise par le président tunisien de l’époque, Béji Caïd Essebsi.
La décision de ne pas autoriser le prince Hicham en Tunisie intervient également dans un contexte de tensions diplomatiques entre Rabat et Tunis, après que le président tunisien Kais Saied a reçu le chef du Polisario Brahim Ghali l’année dernière.
La réception a été condamnée par le Maroc, qui a immédiatement rappelé son ambassadeur dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le prince Hicham devait donner une conférence sur l’avenir du printemps arabe et les contre-révolutions qui l’ont suivi, selon Alquds Alarabi.
Source :maroc-hebdo.press.ma et moroccoworldnews.com ; traduction Google