Le parlement égyptien donne son feu vert pour une intervention armée en Libye

Ce lundi 20 juillet 2020, les députés égyptiens ont approuvé une possible intervention armée en Libye si les forces du gouvernement de Tripoli, soutenues par la Turquie, continuent leur avancée vers l’est du pays, relate l’AFP.

Conformément à la Constitution égyptienne, la Chambre des représentants d’Egypte a autorisé ce lundi le président Abdel Fattah al-Sisi à intervenir militairement en Libye.

La Chambre des représentants, la chambre basse du parlement égyptien, a donné son autorisé le président Abdel Fattah al-Sisi à « prendre les mesures nécessaires pour protéger la sécurité nationale », donnant ainsi son feu vert pour une intervention militaire de l’Egypte en Libye. Cette décision a été prise au cours d’une séance à huis clos ce lundi.

Selon un communiqué du Parlement cité par l’agence, la Chambre a approuvé à l’unanimité l’envoi « d‘éléments de l’armée égyptienne dans des missions de combat hors des frontières de l’État égyptien pour défendre la sécurité nationale égyptienne ».

Le vote, qui s’est tenu à huis-clos, intervient quelques jours après que le Président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi eut déclaré que l’Égypte ne resterait pas « inerte » dans le conflit libyen face à une « menace directe » sur sa sécurité nationale.

Selon l’article 152 de la Constitution égyptienne, l’État doit demander l’approbation du Parlement avant de déclarer la guerre ou d’envoyer des troupes dans des missions de combat.

Cette autorisation de la Chambre des représentants de l’Egypte intervient après l’appel formulé en début de semaine dernière par la Chambre des représentants de Libye pour une intervention militaire du Caire face à ce qu’elle qualifie d’« occupation turque ».

Il y a quelques jours, les présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et français, Emmanuel Macron, convenaient au cours d’un entretien téléphonique « de la nécessité d’endiguer l’intervention étrangère illégale en Libye, qui profite aux milices armées et aux organisations terroristes ». Un échange téléphonique qui se présentait plutôt comme une caution accordée à une intervention militaire directe de l’Egypte en Libye qui se dessine depuis peu.

Pour rappel, le 20 juin 2020, le président égyptien Abdel Fatah al-Sisi a mis en garde que « la ligne rouge » serait franchie et « une intervention directe de l’Egypte serait internationalement légitime » si les troupes du GNA soutenues par la Turquie tentaient d’occuper des villes de Syrte et Al Jufrah.