Le goût de la démesure d’Abir Moussi.

Depuis quelque temps, je soutiens Abir Moussi de toutes mes forces dans son combat contre l’obscurantisme incarné par Ennahdha et son appendice xiphoïde El Karama. Mais, au risque de déplaire à bon nombre de mes amis, j’estime qu’elle est en train de se décrédibiliser avec ses pitreries outrancières.

Je comprends que le sentiment d’insécurité qui prévaut chez elle la pousse à user de moyens spectaculaires pour attirer l’attention des Tunisiens sur le danger qui la guette… mais là, c’est trop ! En adoptant un comportement puéril et en sombrant dans le ridicule, Abir Moussi risque d’être frappée à jamais de discrédit. Le fait qu’elle soit une femme est déjà un gros handicap pour celles qui veulent faire de la politique sous nos cieux.

En effet, beaucoup de Tunisiens ont l’intention de voter pour le Parti destourien libre aux prochaines élections législatives et, en même temps, se refusent catégoriquement à l’idée de voter pour sa présidente aux présidentielles parce que c’est une femme. Et ce n’est pas avec ces pitreries qu’Abir Moussi réussira à se forger une stature de grand leader et de femme présidentiable.

Maintenant, il faut qu’elle lève le pied et qu’elle prenne ses distances vis-à-vis de tout ce qui est susceptible d’écorner son image de femme porteuse d’un projet politique alternatif et salvateur. Il faut qu’elle arrête aussi de se faire humilier et de se laisser traîner dans la boue par les islamiteux dégueu d’El Karama en évitant de les approcher de trop près.

Les partisans d’Abir Moussi doivent comprendre que son comportement grotesque risque de compromettre fâcheusement tous les espoirs que nous avons mis en cette femme. Pour les anti-khouenjiya qui en ont marre de voir la Tunisie se faire violer tous les jours sans qu’aucune force politique ne s’y oppose sérieusement, Abir Moussi représente la seule alternative crédible.

Evitons que leurs derniers espoirs ne s’évanouissent à cause de quelque clownerie et du goût de la démesure d’Abir Moussi.

Pierrot LeFou