Le bilan des frappes israéliennes sur Gaza monte à 413 morts

L’armée israélienne a fait voler en éclats, dans la nuit de lundi à mardi, le fragile cessez-le-feu signé le 19 janvier avec le Hamas en menant des bombardements massifs sur la bande de Gaza.

Le bilan palestinien des frappes aériennes israéliennes à travers la bande de Gaza mardi matin est passé à 413 morts, ont rapporté les autorités sanitaires de Gaza.

Dans un communiqué de presse, les autorités sanitaires ont indiqué que les attaques israéliennes en cours avaient également blessé au moins 562 Palestiniens.

Un certain nombre de victimes sont toujours coincées sous les décombres et des opérations sont en cours pour les dégager, ajoute le communiqué.

Par ailleurs, l’armée israélienne et le service de renseignement intérieur Shin Bet ont déclaré mardi après-midi qu’ils continuaient de frapper des cibles du Hamas et du Djihad islamique palestinien dans l’enclave.

« Pour l’heure, les FDI (Forces de défense israéliennes) et le Shin Bet frappent des cibles terroristes dans toute la bande de Gaza », ont indiqué l’armée et le Shin Bet dans une déclaration commune. « Les cibles touchées au cours des dernières heures incluent des cellules terroristes, des postes de lancement, des stocks d’armement et d’autres infrastructures militaires », ont-ils ajouté.

Israël a affirmé qu’il reprenait ses frappes en raison des refus répétés du Hamas de libérer ses otages et de son rejet de toutes les offres reçues de la part de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs.

Le Hamas a accusé Israël d’avoir violé le cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier et a appelé les médiateurs à faire pression sur l’Etat hébreu pour qu’il cesse sa campagne militaire.

L’Egypte et la Ligue des Etats arabes condamnent

L’Egypte et la Ligue arabe ont fermement condamné mardi les dernières frappes aériennes lancées par Israël sur la bande de Gaza, les qualifiant d’escalade brutale et de violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu.

Cette attaque israélienne « représente une dangereuse escalade qui pourrait avoir de graves conséquences sur la stabilité de la région », a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

L’Egypte a réitéré son rejet total de l’offensive israélienne, qui vise selon elle à « réintroduire des tensions dans la région et saper les efforts en faveur de la désescalade et du retour à la stabilité ».

Le Caire, qui fait office de médiateur clé du fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, a exhorté la communauté internationale à intervenir immédiatement pour « éviter que la région ne retombe dans un nouveau cycle de violences et de contre-attaques ».

L’Egypte a également appelé toutes les parties à « exercer de la retenue et permettre aux médiateurs de reprendre leurs efforts en vue d’obtenir un cessez-le-feu permanent ».

Les frappes israéliennes, lancées mardi au petit matin, ont tué au moins 413 Palestiniens et en ont blessé des centaines, selon la dernière mise à jour des autorités sanitaires de Gaza.

Par ailleurs, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, a dénoncé ces frappes aériennes « brutales » et tient Israël pour responsable de la mort de centaines de Palestiniens, dont des femmes et des enfants.

Il a qualifié la reprise des « massacres » israéliens à Gaza d’acte inhumain qui compromet les efforts internationaux en soutien au cessez-le-feu, selon un communiqué de l’organisation panarabe basée au Caire.

Le chef de la Ligue arabe a aussi accusé Israël d’ignorer de façon flagrante l’accord de cessez-le-feu, qui était censé entrer dans sa seconde phase.

M. Aboul-Gheit a demandé à la communauté internationale de « faire pression sur Israël pour qu’il cesse immédiatement ses opérations militaires et reprenne les négociations du cessez-le-feu en vue de conclure un accord global comprenant des échanges de prisonniers et la fin totale du conflit ».