L’armée israélienne a annoncé, ce mardi matin le lancement d’une opération au sol dans le sud du Liban.
Depuis plus d’une semaine, l’armée israélienne continue à bombarder le Liban, dans le but d’éradiquer le Hezbollah. L’État hébreu a annoncé dans la nuit de lundi à mardi avoir débuté des assauts « limités, localisés et ciblés » contre des cibles du Hezbollah dans une zone frontalière du Sud-Liban, ajoutant que l’aviation et l’artillerie israéliennes effectuaient des frappes de soutien.
Un communiqué militaire indique que « conformément à la décision de la hiérarchie politique, (prise) il y a quelques heures, l’IDF (armée) a lancé des raids au sol limités, localisés et ciblés, sur la base de renseignements précis, contre des cibles et des infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban ».
« Ces cibles sont situées dans des villages proches de la frontière et constituent une menace immédiate pour les communautés israéliennes du nord d’Israël », ajoute le communiqué.
L’armée a précisé qu’elle « opérait selon un plan méthodique établi par l’état-major général et le commandement du Nord, pour lequel les soldats de l’armée israélienne se sont entraînés et préparés au cours des derniers mois ».
Le communiqué ajoute que « l’armée de l’air israélienne et l’artillerie appuient les forces terrestres par des frappes précises sur des cibles militaires dans la région ».
Et d’indiquer que « l’opération “Flèches du Nord” se poursuivra en fonction de l’évaluation de la situation et parallèlement aux combats dans la Bande de Gaza et sur d’autres fronts ».
L’armée israélienne avait annoncé, lundi soir, qu’elle établissait une zone militaire fermée près des frontières du pays avec le Liban, alors que des informations font état de l’imminence d’une offensive israélienne au sol dans le sud du Liban.
Selon un communiqué de l’armée israélienne, cette annonce fait suite à une évaluation de la situation le long des zones frontalières israélo-libanaises.
Le communiqué ajoute que la zone militaire fermée couvre les colonies de Metula, Misgav Am et Kfar Giladi dans le nord d’Israël et en interdit strictement l’accès.
Dans le même contexte, l’armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur trois zones de la banlieue sud de Beyrouth lundi soir, quelques minutes seulement après avoir lancé des ordres d’évacuation urgents pour ces zones de la capitale libanaise.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait précédemment publié un « avertissement urgent aux résidents de la banlieue sud de Beyrouth » sur son compte du réseau social X, partageant des cartes de bâtiments et exhortant les résidents et les personnes se trouvant dans les structures voisines à les évacuer.
Les ordres d’évacuation visaient les quartiers de Laylaki, Haret Hreik et Burj al-Barajneh.
Adraee s’est adressé aux habitants en ces termes : « Pour votre sécurité et celle de vos familles, vous devez immédiatement quitter ces bâtiments et vous en éloigner d’au moins 500 mètres. »
Il a affirmé que les bâtiments se trouvaient « à proximité d’installations et de sites liés au Hezbollah », ajoutant que « l’armée israélienne agira contre eux avec force ».
Les frappes aériennes massives lancées par Israël depuis le 23 septembre contre ce qu’il qualifie de ‘cibles du Hezbollah’ dans tout le Liban ont fait plus de 960 morts et plus de 2 770 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.
Plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont le Secrétaire général Hassan Nasrallah, ont été tués au cours de ces attaques.
Le Hezbollah et Israël se livrent à une guerre transfrontalière depuis le début de l’offensive israélienne contre la Bande de Gaza ; offensive qui a fait près de 41 600 morts, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre dernier.
La communauté internationale a prévenu que les attaques israéliennes au Liban pourraient faire dégénérer le conflit de Gaza en une guerre régionale plus large.