L’ambassadeur de Sarkozy à Tunis risque cinq ans de prison

arnaque financièreIl avait été interpellé le 31 juillet 2013, avec 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide, alors qu’il se rendait à Bruxelles. Boris Boillon, ex-ambassadeur et ancien conseiller diplomatique du président Nicolas Sarkozy sera jugé lundi et mardi notamment pour « blanchiment de fraude fiscale ».

Boris Boillon, ancien ambassadeur de France en Irak et en Tunisie, devra répondre lundi 22 et mardi 23 mai courant, sur le banc des accusés pour le transport illégal de 350 000 euros et 40 000 dollars en liquide. L’homme avait été interpellé par les douaniers le 31 juillet 2013 à la gare du Nord, alors qu’il prenait le train en direction de Bruxelles.

Une obligation de déclarer les transferts de capitaux

Le code des douanes demande que soit déclaré tout transfert international en liquide de plus de 10 000 euros au sein de l’Union européenne. Boris Boillon avait expliqué aux enquêteurs que les sommes transportées provenaient de ses activités professionnelles privées en Irak, rémunérées en liquide du fait des problèmes du système bancaire du pays. Il est cité à comparaître par le parquet pour « blanchiment de fraude fiscale », « faux et usage de faux », « manquement à l’obligation déclarative de transfert de capitaux » et « abus de biens sociaux ».

L’homme de 46 ans, qui avait été réintégré au Quai d’Orsay au cours de l’été 2016, avait été suspendu de ses fonctions en novembre en raison de ses problèmes judiciaires. Il est notamment connu pour avoir été l’ex-conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy à l’Élysée.

Jusqu’à cinq ans de prison

Le procès, initialement prévu en mars, avait été reporté par le tribunal correctionnel de Paris au vu de la complexité du dossier et de la demi-journée, jugée trop courte pour mener à bien les débats. Ceux-ci auront donc lieu toute la journée de lundi et au cours de la matinée de mardi.

« M. Boillon n’opposera pas son droit au silence, il veut s’expliquer et mettre à bas les fantasmes du parquet » a déclaré son avocat, Jean Reinhart. Le diplomate encourt jusqu’à cinq ans de prison et d’importantes amendes.

Sources : Ouest France et médias français