Un Allemand a été tué et deux autres personnes ont été blessées samedi soir dans une attaque au cœur de la capitale. L’assaillant, un Français né de parents iraniens, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, a été interpellé peu après les faits.
“La terreur” a de nouveau frappé la capitale française dans la soirée du samedi 2 décembre, note le quotidien italien La Stampa.
L’assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 de parents iraniens, s’est attaqué à coups de couteau à un touriste de nationalité allemande, qui est décédé, rapporte Der Spiegel. Il s’en est ensuite pris à deux autres personnes à coups de marteau, à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine, les blessant toutes deux.
Selon le tabloïd britannique The Sun, l’une des deux personnes blessées est un touriste de nationalité britannique qui se promenait avec sa femme et son fils sur l’Avenue du Président Kennedy. Il aurait été attaqué à la tête par l’assaillant. Transporté en urgence à l’hôpital, son état serait désormais “stable”, selon le média britannique.
Armand Rajabpour-Miyandoab a été interpellé peu après les faits et placé en garde à vue. Le parquet antiterroriste (Pnat) a indiqué à l’Agence France Presse avoir ouvert une enquête pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
“À bout de nerfs”
Connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques, l’agresseur a crié “Allah Akbar” au moment des faits, selon une source policière. Il aurait dit aux policiers l’ayant interpellé qu’il “ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu’en Palestine” et aurait aussi déclaré qu’il “en voulait” pour “ce qui se passait à Gaza” et que la France serait “complice de ce que faisait Israël” là-bas, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’un point presse sur place.
“La peur” est donc “de retour à Paris”, moins de deux mois après “l’assassinat du professeur” de lycée Dominique Bernard “poignardé à mort par un terroriste islamiste à Arras”, note le Corriere della Sera. Le quotidien italien remarque que comme lors du meurtre de l’enseignant, l’attaquant qui est passé à l’acte samedi était “fiché S” : Rajabpour-Miyandoab avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d’action violente à La Défense. Il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon une source policière.
Il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque dans laquelle il évoque “l’actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents”.
“L’affaire fait craindre de nouvelles attaques terroristes islamistes dans un pays déjà à bout de nerfs”, remarque le New York Times. D’autant que l’attaque au couteau et au marteau qui a eu lieu “en plein cœur de Paris” samedi intervient à “huit mois des Jeux olympiques qui représentent un défi pour les autorités en raison de la menace terroriste”, rappelle le correspondant d’El País à Paris, Marc Bassets.
Avec agences