La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a été placée , le soir du mardi 3 octobre , en garde à vue, confirme son avocat Nafaâ Laribi.
La présidente du PDL avait été kidnappée dans l’après-midi alors qu’elle était devant le bureau d’ordre du palais présidentiel de Carthage pour déposer un courrier et demander une décharge officielle .
Elle a été conduite au poste de police de la Goulette, après une intervention sécuritaire musclée d’une cinquantaine d’agents. Son avocat Nafaâ Laribi n’a pas pu l’assister durant l’interrogatoire, a-t-il assuré dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm.
Autour du poste de police, les sympathisants du parti s’étaient rassemblés, en colère, et ont scandé des slogans hostiles au régime tel que « youskot youskot Kais Saied » . Vers 20 heures, Abir Moussi a été sortie du poste entourée d’un imposant dispositif sécuritaire et emmenée vers son lieu de détention.
Abir Moussi s’était rendue au bureau d’ordre de la présidence de la République pour y déposer une demande exigée par les procédures du Tribunal administratif, dans le cadre du recours qu’elle compte intenter contre les décrets émis par la présidence de la République concernant la convocation des électeurs aux élections locales et le découpage des districts.
Toutefois, la présidente du PDL n’a pas pu déposer les documents en question, puisque le bureau d’ordre avait refusé de les réceptionner et lui fournir une décharge. Cette décision lui a été notifiée par un agent sécuritaire.
Abir Moussi a appelé à ce qu’un responsable du bureau d’ordre lui notifie, en personne, cette décision de refus, bien qu’elle soit dans son droit en tant que citoyenne tunisienne. Dans ce contexte, elle a considéré qu’il s’agit d’une décision politique prise dans le but de l’empêcher de déposer sa plainte dans les délais.