La France annonce l’expulsion de nouveaux diplomates algériens

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé ce mercredi que la France allait expulser à son tour des diplomates algériens en réponse à l’expulsion par Alger de diplomates français.

Le ministe des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot annonce ce mercredi 14 mai sur BFMTV l’expulsion de nouveaux diplomates algériens après le renvoi, lundi, de fonctionnaires français en poste à Alger – une « décision injustifiée et injustifiable », a dénoncé le ministre.

« Notre réponse est immédiate, elle est ferme et elle est strictement proportionnée à ce stade, avec la même demande, c’est-à-dire le renvoi en Algérie de tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa », a-t-il annoncé, sans préciser le nombre d’agents expulsés.

Le chargé d’affaires algérien a été convoqué mardi, selon le Quai d’Orsay. « Nous lui avons fait savoir également que nous nous réservons la possibilité de prendre d’autres mesures en fonction de l’évolution de la situation », a ajouté Jean-Noël Barrot.

« Les Algériens ont souhaité renvoyer nos agents. Nous renvoyons les leurs », a-t-il encore noté.

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La relation Paris-Alger « gelée »

L’Algérie avait convoqué dimanche le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger pour lui notifier de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien qui étaient en mission de renfort temporaire, dans un nouvel épisode de la profonde crise diplomatique entre les deux pays.

Le ministère algérien des Affaires étrangères n’avait pas publié de communiqué officialisant cette demande, annoncée par une dépêche de l’Agence de presse algérienne (APS) selon qui les employés français avaient été nommés dans des « conditions irrégulières ».

Selon le Quai d’Orsay, l’expulsion des fonctionnaires français a été prise sur la base d’une « décision unilatérale des autorités algériennes d’établir de nouvelles conditions d’accès au territoire algérien pour les agents publics français détenteurs d’un passeport officiel, diplomatique ou de service, en violation de l’accord bilatéral de 2013 ».

Jean-Noël Barrot a dit déplorer « absolument » ces décisions des autorités algériennes. « Elles contreviennent aux accords qui régissent la relation entre nos deux pays, elles ne sont évidemment pas dans l’intérêt de la France, mais évidemment pas dans l’intérêt des Algériens », selon lui.