Le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré samedi que l’insistance de certaines puissances « tyranniques » à tenir des pourparlers avec l’Iran ne visait pas à résoudre les problèmes, mais plutôt à imposer leurs propres attentes.
Il a fait ces remarques lors d’une réunion à Téhéran avec des représentants du gouvernement, en réponse aux appels, notamment du président américain Donald Trump, à des négociations sur le programme nucléaire iranien, selon des images diffusées par le bureau du dirigeant.
« Leurs négociations ne visent pas à résoudre les problèmes, mais à dominer et à imposer ce qu’ils veulent à l’autre partie », a indiqué le dirigeant iranien.
Il a prévenu que si l’autre partie refusait de négocier, ces puissances provoqueraient un tollé, l’accusant de « prendre ses distances et d’abandonner la table des négociations ».
La question du nucléaire iranien n’est pas la seule préoccupation de ces puissances, et « elles suscitent de nouvelles attentes auxquelles l’Iran ne répondra certainement pas », selon M. Khamenei.
Il a cité le Rayaume-Uni, la France et l’Allemagne qui accusent Téhéran de ne pas respecter ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015, notant que ces pays ont également négligé leurs obligations dans le cadre de ce même accord depuis le premier jour.
A la suite du retrait des Etats-Unis de l’accord, les Européens ont promis de compenser, mais n’ont pas tenu leurs promesses, a ajouté M. Khamenei.
L’Iran a signé l’accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan global d’action conjoint (JCPOA), avec six puissances mondiales en juillet 2015, acceptant des restrictions sur son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions.
Toutefois, au cours du premier mandat de M. Trump, les Etats-Unis se sont retirés de l’accord en mai 2018 et ont rétabli les sanctions, ce qui a incité l’Iran à revoir à la baisse certains de ses engagements nucléaires.
Dans une interview accordée à Fox Business Network et diffusée vendredi, M. Trump a déclaré qu’il souhaitait négocier la question nucléaire avec l’Iran et qu’il avait envoyé une lettre au dirigeant du pays.
La mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies à New York a annoncé vendredi que l’Iran n’avait pas encore reçu de lettre de la part de M. Trump.