Kaïs Saïed reconnait « vivre sur une autre planète » et démontre qu’il est hors du coup

Que le Tout Puissant nous vienne en aide (rabbi issaberna). J’ai écouté hier avec beaucoup d’attention et d’optimisme l’allocution pour le nouvel an du président de la république, une allocution « spouia », diffusée avant 20h00 comme un bébé prématuré. Je suis resté pantois voire sans voix au moins pour 2 passages inquiétants dans un discours monotone sans vie et sans aucun sourire :

– d’abord le lot de phrases invraisemblables à connotation pessimiste, alarmiste et défaitiste le soir du 31 décembre où d’habitude l’optimisme prend toujours le dessus et où les longs et répétitifs souhaits et encourageants vœux constituent la base des interventions des hauts responsables. Heureusement j’ai dîné à 22h00 soit 2 bonnes heures après le fameux discours, un temps suffisant pour oublier des mots durs et des propos inappropriés
et désobligeants pour de pareilles occasions,

– ensuite la proposition de chercher un vaccin pour empêcher le retour, selon ses dires, de l’ancien régime et pour favoriser le retour à la « véritable révolution ». Là aussi le président de la république qui reconnait lui même « vivre sur une autre planète », démontre qu’il est hors du coup. Faut-il lui rappeler les 10 ans d’échecs et de ruine du pays occasionnés par ses amis révolutionnaires. Monsieur le président de la république, réveillez vous car une majorité de tunisiens souhaite vivement et ne rêve que d’un retour rapide de l’ancien régime. Quant à l’implication des jeunes dans le dialogue national, un canard boiteux sans aucun impact, il est conseillé de se départir des slogans creux. Il y a déjà assez de chaos dans le pays. Ce dont la Tunisie a besoin, ce sont les compétences qui ne semblent vous plaire, malheureusement pour vous toutes ou presque, issues de l’ancien régime que vous comparez à une épidémie. Vivement 2024.

Ezzeddine Zayani