J’ai entendu le discours de Kaïs Saïd . tout à l’heure quand il inaugurait au sud cet hôpital de campagne qatari du côté de Kebili. Sans entrer dans le détail des axes et de l’alignement sur les Wahabites des al saoud ou sur ces bouterma khouanjias de ce petit désert. Une Qatar-Strophe. Une perte de contact avec la réalité . Une perception de choses qui ne concordent pas avec la réalité ou l’évidence.
Toujours dans ce chaab yourid et dans cette obsession d’un ennemi invisible qui veut du mal à ce chaab, qui lui vole son argent ,qui ne veut pas le soigner, le nourrir . Des propos biscornus, toujours les mêmes. Un discours ravageur en divisions, scissions qui n’a rien de rassembleur.
Comme si un cheikh qui tire vers l’arrière cet Etat ne suffit pas, Dieu s’amuse à essayer pour nous à la tête de cet Etat, un président qui n’a ni tête ni queue.
Fadhi Ch’ghol
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Une visite de trop
A mon humble avis l’inauguration à Kébili, une ville du sud tunisien, de l’hôpital, « un don » du Qatar, par le président de la république Kais Said ne sert pas forcément les intérêts de la Tunisie. Au contraire, cette visite envoie des messages négatifs surtout à nos frères et voisins libyens. En effet, ce geste malvenu, coïncidant avec la recrudescence de la violence à Tripoli et la réalisation sur le terrain de victoires indéniables des troupes du Maréchal Khalifa Haftar, corrobore notre alignement sur les thèses des khwamjias et implique les tunisiens dans une guerre qui n’est pas la leur. Pourquoi enfoncer le clou naïvement ? Pourquoi démontrer de cette manière notre appartenance à l’axe turco-qatari des frérots ? Pourquoi faire valoir nos choix de cette manière peu diplomatique sans laisser aucune chance à une éventuelle réconciliation avec le Maréchal Khalifa Haftar d’autant plus qu’à Tripoli on soupçonne que cet hôpital est conçu et installé dans cette région pour venir en aide aux blessés des milices de sarraj ? En définitive ce sont des prises de position qui engagent les tunisiens dans un conflit qui s’internationalise à nos dépens et sans aucune garantie pour le futur. C’est de l’amateurisme des uns et le cynisme mélangé à de mauvais calculs politiques des frérots de l’autre. Le grand risque c’est de voir la Tunisie payer une lourde facture pour des choix auxquels notre pays n’est pas habitués.!!!!
Ezzeddine Zayani
Regardez , écoutez et essayez de comprendre quelque chose