Le Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a ouvert samedi 3 janvier la voie à une suspension de la reconnaissance d’Israël mais s’est abstenu d’en ordonner une application immédiate. Si elle était appliquée, cette mesure drastique remettrait en cause l’un des principes fondateurs de l’effort de paix, déjà très mal en point avec les Israéliens.
« Une commission chargée d’étudier cette question a été mise en place », après une réunion de trois heures, a annoncé le Comité exécutif de l’OLP.
Après une réunion de trois heures, le Comité exécutif de l’OLP a annoncé la mise en place d’une commission chargée d’étudier cette question. Il a exhorté samedi le président palestinien Mahmoud Abbas à « commencer immédiatement à préparer (…) les projets pour les étapes de désengagement avec le gouvernement israélien d’occupation, aux niveaux politique, administratif, économique et sécuritaire ».
Le Comité se réunissait pour la première fois depuis que le conseil central de l’OLP, un autre organe de cette organisation internationalement reconnue comme la représentante de tous les Palestiniens, a voté le mois dernier en faveur de la suspension de la reconnaissance d’Israël.
Les dirigeants palestiniens ont fermement condamné la décision annoncée le 6 décembre par le président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem occupée comme la capitale d’Israël. Les Palestiniens voient dans la décision américaine, en rupture avec des décennies de diplomatie internationale, un déni de leur revendications sur Jérusalem-Est annexée et occupée. Mais elle est aussi, à leurs yeux, la manifestation la plus flagrante du parti pris pro-israélien de Washington.