L’ambassade de France à Ouagadougou visée par des attaques armées

La capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, était ciblée ce vendredi 1er mars par des attaques toujours en cours en plein centre-ville où se trouvent l’ambassade de France, l’institut français et l’état-major des armées burkinabè.

Des tirs ont été entendus dans le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso. La situation sur place reste confuse : l’ambassadeur de France appelle les Français à rester à l’abri et confirme que l’ambassade et l’Institut français sont visés.

Des attaques armées étaient en cours ce 2 mars au matin dans le centre de Ouagadougou, au Burkina-Faso, notamment près de l’ambassade de France et de l’état-major des armées. Selon des témoins, cinq hommes armés sont sortis d’une voiture et ont ouvert le feu sur des passants.

Dans un tweet, l’ambassadeur de France au Burkina-Faso a appelé «tous [s]es compatriotes [à] rester dans un endroit sûr». L’ambassade a confirmé à l’AFP que l’Institut français et l’ambassade de France étaient bien prises pour cible par les assaillants. Selon l’agence Reuters, les quartiers généraux de l’armée auraient également été pris pour cible.

L’attaque a été qualifiée de «terroriste» sur Twitter par l’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Jean-Marc Châtaigner.

Un correspondant de l’AFP sur place a entendu des échanges de tirs intenses et vu un véhicule, celui des assaillants selon des témoins, en feu sur la chaussée. Des unités de gendarmerie et de l’armée se déployaient sur les lieux a également constaté ce correspondant, alors que de nombreuses images étaient relayées sur les réseaux sociaux.

D’autres témoignages évoquent une explosion près de l’état-major des armées burkinabè et de l’institut français, à environ un kilomètre de cette première attaque, toujours dans le centre de la capitale.

La police locale a confirmé, dans un communiqué, que des hommes masqués et armés avaient pris pour cible l’entrée du quartier général de l’armée.

Quatre assaillants «neutralisés»

Le gouvernement burkinabè a fait savoir, vers 13h40, que quatre assaillants avaient été «neutralisés». Quelques minutes plus tard, l’entourage de Jean-Yves Le Driant a déclaré à l’AFP que la situation était «sous contrôle» à l’ambassade de France et à l’Institut français.

La capitale du Burkina-Faso a déjà fait à plusieurs reprises l’objet d’attaques djihadistes visant des cibles fréquentées par les Occidentaux. Le 13 août dernier, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L’attaque n’avait pas été revendiquée.