Pour Haftar , Saïf al-Islam n’est qu’un pauvre homme qu’on exploite pour de l’argent

« Malheureusement, de nombreux crédules croient encore en Saïf al-Islam. Certains tentent de conclure des compromis avec lui. Cependant, il n’est qu’un pauvre homme qu’on essaie d’exploiter pour de l’argent », lance le général libyen.

Le général libyen, Khalifa Haftar, commandant des forces soutenues par le Parlement de Tobrouk (Est), a minimisé les efforts que déploient certains organismes libyens en vue d’élire, Saïf al-Islam Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, à la Présidentielle, le qualifiant de « pauvre homme ».

C’est ce qui ressort d’une déclaration de Haftar accordée au dernier numéro du magazine français « Jeune Afrique » ( photo de couverture ci-contre )

« Malheureusement, de nombreux crédules croient encore en Saïf al-Islam. Certains tentent de conclure des compromis avec lui. Cependant, il n’est qu’un pauvre homme qu’on essaie d’exploiter pour de l’argent », a-t-il lancé.

Récemment, l’ancien responsable libyen, Ahmed Kadhaf al-Dam, a déclaré à l’agence de presse allemande que les chances de Saïf al-Islam, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, seraient grandes en cas d’élection présidentielle juste et équitable.

Évoquant le sujet des élections, Haftar a souligné « qu’elles devraient être organisées avant que les élus conviennent d’une Constitution »

« Nous accordons la priorité au processus politique. Lorsque la possibilité de parvenir à une solution à travers un scrutin est apparue, nous nous sommes arrêtés. Nous voulions éviter les effusions de sang. Cependant, notre patience a des limites », a lancé Haftar.

« Dans le cas où ce chemin (élections, [NDLR]) représente une impasse, nous pourrons facilement activer nos cellules dormantes se trouvant dans 10% des terres non-soumises à notre contrôle », a-t-il renchéri.

Évoquant le fait que l’Algérie est réputée plus proche du chef du gouvernement de Consensus national libyen, Fayez el-Sarraj, Haftar a déclaré : « Je suis certain que si les Algériens s’essaient à la médiation, ils le feront de manière neutre ».