Bachar el-Assad devra «payer le prix fort»…Moscou riposte

Invoquant une supposée attaque chimique, en s’appuyant sur les dires d’organisations controversées, Washington a menacé de prendre des mesures contre les autorités syriennes.

«De nombreux morts, y compris des femmes et des enfants, dans une attaque CHIMIQUE insensée en Syrie», s’est alarmé le 8 avril sur Twitter Donald Trump, en référence à une attaque chimique présumée sur l’enclave des rebelles islamistes de Douma, réclamant par ailleurs «d’ouvrir immédiatement la zone pour l’aide médicale et des vérifications».

« Many dead, including women and children, in mindless CHEMICAL attack in Syria. Area of atrocity is in lockdown and encircled by Syrian Army, making it completely inaccessible to outside world. President Putin, Russia and Iran are responsible for backing Animal Assad. Big price. » Donald J.Trump

Plus tôt dans la journée, la Russie avait affirmé que le gouvernement syrien n’avait pas employé d’armes chimiques dans le cadre de son opération militaire contre les rebelles islamistes à Douma, dans la Ghouta orientale, contrairement à ce que soupçonnent les Etats-Unis. «Nous démentons fermement cette information», a déclaré le général Youri Evtouchenko, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, selon des propos rapportés par les agences russes.

« Une intervention militaire pour des prétextes inventés et fabriqués en Syrie, où se trouvent des soldats russes à la demande du gouvernement légitime syrien, est absolument inacceptable« 

De plus, le ministère russe des Affaires étrangères a également affirmé le 8 avril dans un communiqué : «Les intox sur un recours au chlore et à d’autres substances toxiques par l’armée syrienne se poursuivent. Une énième information fabriquée de ce type, qui concernait une attaque chimique présumée contre Douma, a émergé hier.» La diplomatie russe a en outre prévenu qu’une «intervention militaire sous des prétextes fabriqués», en Syrie, «où des militaires russes sont déployés à la demande du gouvernement légitime», était absolument« inacceptable» et pouvait entraîner de graves conséquences.

Disque ennuyeux

Une source du ministère des Affaires étrangères syrien a affirmé que les allégations sur l’usage d’armes chimiques sont devenues “un disque ennuyeux non convaincant”, sauf pour certains Etats qui marchandent avec le sang des civils et soutiennent le terrorisme en Syrie.

« Chaque fois que l’armée arabe syrienne avance dans la lutte contre le terrorisme, des allégations sur l’usage d’armes chimiques se propagent comme prétexte pour perdurer le terrorisme dans la ville de Douma », a indiqué la même source.

Et la source d’ajouter : “Le prétexte de l’usage d’armes chimiques à la Ghouta a été planifié et il y avait des informations authentifiées et sûres à ce sujet »

Les Etats-Unis ont dénoncé le 8 avril une possible attaque chimique des forces syriennes dans la Ghouta orientale, ultime poche rebelle aux portes de Damas. Washington s’est appuyé, dans ses accusations, sur l’organisation controversée des Casques blancs, qui a dénoncé un recours au «gaz de chlore toxique», ce qui a été immédiatement démenti par les médias publics syriens. Le tout aussi controversé Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a pour sa part fait état de dizaines de cas de suffocation, dont certains mortels, sans toutefois se prononcer sur l’emploi ou non d’armes chimiques.