Bombardements israéliens au nord de la bande de Gaza. Selon la Défense civile gazaouie, sous contrôle du Hamas, il y aurait 9 morts dont plusieurs journalistes. L’armée israélienne, elle, prétnd avoir frappé des « terroristes ».
Pour le Hamas, c’est une « violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu » à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier. L’organisation fait état d’un horrible massacre à Beit Lahiya, au nord de la bande de Gaza.
Le Centre de protection des journalistes palestiniens affirme que trois journalistes sont au nombre des morts. Notamment le photographe Mahmoud Isleem.
Parmi les victimes se trouvaient également des travailleurs humanitaires.
Dans un communiqué, le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Hazem Qassem, a condamné « un horrible massacre » commis contre « un groupe de journalistes et des travailleurs humanitaires, dans une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu ».
Le Syndicat des journalistes palestiniens a accusé l’armée israélienne de « ciblage systématique » des journalistes, qui constitue « un crime de guerre et une violation flagrante du droit international, notamment de la Convention de Genève (garantissant) la protection des journalistes en période de conflit ».
Selon le syndicat, un reporter et trois photojournalistes faisaient partie du groupe ciblé par les frappes israéliennes et ils ont été tués. L’un d’eux était spécialisé dans les prises d’images par drone, a précisé la défense civile.
Les frappes ont eu lieu quand « les journalistes utilisaient un drone pour prendre des images d’une grande table installée pour le ramadan », le mois de jeûne musulman, et alors que « la nature de leur travail était claire », a dit à l’AFP le chef du service de Communication du gouvernement du Hamas.
En octobre 2024, Reporters sans frontières (RSF) a fait état de plus de 140 journalistes tués à Gaza par l’armée israélienne depuis le début de son offensive destructrice à Gaza en riposte à l’attaque du 7-Octobre.
Le porte-parole de l’armée israélienne a pour sa part indiqué que la frappe visait deux Palestiniens qui pilotaient un drone qui présentait un danger pour les forces israéliennes. L’armée a également ciblé d’autres individus venus récupérer les débris du drone.
Un incident en tout cas qui démontre la fragilité de la trêve dans la bande de Gaza. Ce samedi soir, le Premier ministre israélien doit réunir une consultation sécuritaire pour envisager des mesures pour faire monter la pression sur le Hamas.
Cela alors que la délégation israélienne a quitté la table des négociations dans la capitale qatarienne sans aucun résultat concret pour une prolongation du cessez-le-feu et la restitution d’otages, morts et vivants.