Fusillade de Vienne : l’assaillant était en contact avec deux jeunes suisses

Les deux jeunes hommes suisses arrêtés mardi 3 novembre près de Zurich, dans le nord de la Suisse, « connaissent » l’attaquant de Vienne, a indiqué mardi le ministère fédéral de la Justice. « Ils se connaissent et maintenant on mène l’enquête pour savoir comment ils étaient en contact », a précisé Philipp Schwander, porte-parole du ministère, au lendemain de l’ attentat à Vienne, ayant fait au moins quatre morts.

La ministre de la Justice Karin Keller-Sutter a évoqué l’affaire au cours d’une table ronde organisée par le quotidien régional St. Galler Tagblatt. Selon ce dernier, la ministre a indiqué que « les trois hommes se sont aussi rencontrés physiquement ». Une citation que le porte-parole n’a pas pu confirmer. Toujours, selon le quotidien, la ministre a aussi déclaré que les deux jeunes gens étaient des « collègues » de l’attaquant de Vienne, mais sans élaborer.

Agés de 18 et 24 ans

Les deux jeunes gens de 18 et 24 ans « ont été arrêtés par une unité spéciale à Winterthour (non loin de Zurich) mardi après-midi en coordination avec les autorités autrichiennes », a indiqué la police cantonale de Zurich dans un communiqué.

A l’origine de l’attaque qui s’est déroulée lundi soir en plein cœur de la capitale autrichienne, près d’une importante synagogue et de l’Opéra, un « sympathisant » de 20 ans du groupe terroriste Etat islamique ( Daech , acronyme arabe ) qui avait tenté de rejoindre la Syrie. Daech a revendiqué l’attaque mardi 3 novembre .

Originaire de Macédoine du Nord, l’assaillant, tué lundi soir par la police, avait été condamné en 2019 à de la prison en Autriche mais il a été libéré de manière anticipée.

« Faire toute la lumière » sur l’implication de deux Suisses

« L’objectif principal est de faire toute la lumière » sur leur éventuelle implication, a indiqué la police cantonale zurichoise, qui travaille en étroite collaboration avec la police fédérale helvétique et la police autrichienne.

Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) , cité par l’AFP , a indiqué ne disposer « à l’heure actuelle d’aucun indice concret concernant d’éventuels attentats en Suisse ». Toujours selon la même source, la menace terroriste « reste élevée » en Suisse. Ce niveau avait été déclaré en 2015 après les attentats en France.