François Hollande décide de liquider les terroristes avant leur rentrée en France

tueur-de-la-republiqueDans sa lutte contre le terrorisme islamique au Sahel, en Syrie et en Irak, François Hollande n’hésite pas à mener des exécutions ciblées. Le chef de l’Etat français aurait donné son accord pour quarante « Homo », opérations secrètes.

Dans un ouvrage intitulé « Erreurs fatales », qui a paru mardi, le journaliste indépendant Vincent Nouzille raconte comment la France dresse des listes nominatives de terroristes à éliminer, soumises à l’aval du président de la République, quitte à faire passer la justice au second plan.

Le président français François Hollande avait admis quatre assassinats ciblés dans le livre révélations «Un président ne devrait pas dire ça…». Selon un nouveau livre enquête, il s’agirait plutôt de quarante, en Syrie, au Sahel et en Irak. En dehors de cadre légal réel.

erreurs-fatalesDans le livre enquête « Erreurs fatales » ( photo ci-contre ) dont le journal Le Monde a publié , mardi 3 janvier 2017 , de bonnes feuilles sous le titre « François Hollande et le permis de tuer » , l‘auteur, Vincent Nouzille, expose et reconstitue la façon dont les assassinats ciblés, les opérations dites «homo» – pour «homicides» dans le jargon du renseignement et des états-majors militaires – sont décidés. Mais, surtout, comment la liste nominative des cibles, les «High Value Targets» (HVT) ou encore les «High Value Individuals» (HVI), est dressée. Ce qui permettrait d’estimer le nombre de combattants et «terroristes», ou qualifiés comme tels, à une «quarantaine».

«Feu vert» pour tuer à l’étranger

«François Hollande a donc donné des consignes claires aux états-majors militaires et à la DGSE sur le sujet : ils ont son feu vert pour tuer à l’étranger, y compris clandestinement, des chefs terroristes et d’autres ennemis présumés de la France», explique Vincent Nouzille. Ce dernier décrit notamment comment les conseillers et les services de communication de l’Elysée collaborent afin de donner un semblant de cadre légal à ce qui reste, en l’absence de tout jugement des individus ciblés, des exécutions extrajudiciaires.

Car la plupart de ces opérations ont lieu en «zones grises», c’est-à-dire en marge des conflits, en dehors des lois de la guerre. « Depuis son élection en mai 2012, François Hollande entend incarner une politique plus martiale que ses prédécesseurs, quitte à en payer le prix et à sortir du strict cadre de la légalité», écrit Vincent Nouzille.

Zones grises, zones de non-droit ?

A la décharge de l’exécutif, à l’ère du terrorisme et des guerres asymétriques – conflits où les Etats ne s’opposent pas à d’autres Etats mais à des groupes armés diffus et souvent sans territoire, les déclarations de guerre en bonne et due forme se font rares.

Faut-il pour autant se résoudre à l’arbitraire et à, de facto, l’administration de la peine de mort, sans jugement et par le «fait du prince» ? D’autant que le droit international pénal a prévu ce type d’action et la qualifie de crime de guerre. A cela, les états-majors ne font valoir qu’un principe, assez fragile du point de vue juridique, celui de la «légitime défense collective», dont la définition revient, de fait, à l’exécutif, lequel se retrouve juge et partie.

Lire à ce sujet : Pour éviter le retour de ses djihadistes , la grande Bretagne décide de les liquider en Irak et en Syrie