Le tribunal correctionnel de Paris a rendu , ce lundi matin , son verdict dans le cadre de l’affaire des écoutes, dans laquelle Nicolas Sarkozy notamment est mis en cause.
Le verdict est tombé. L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné ce lundi 1er mars 2021 à trois ans de prison, dont deux avec sursis. Soit un an de prison ferme pour l’ancien chef de l’Etat. Cette peine ferme sera aménagée en surveillance électronique à domicile, selon les journalistes de LCI présents sur place.
Le tribunal correctionnel de Paris rendait son jugement dans l’affaire des écoutes, pour laquelle l’ancien Nicolas Sarkozy était accusé de délits de corruption et de trafic d’influence, ce qu’il contestait. Le tribunal en a décidé autrement.
Paul Bismuth
L’affaire dite des « écoutes » remonte à 2014, lorsque les juges découvrent, dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, que Nicolas Sarkozy utilise une ligne téléphonique secrète. Une ligne ouverte sous l’alias de « Paul Bismuth », pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Au cours des retranscriptions d’une dizaine de leurs conversations, des preuves d’un « pacte de corruption » sont découvertes, conclues entre Nicolas Sarkozy, son avocat et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert.
Le 8 décembre dernier, le parquet national financier avait requis quatre ans de prison, dont deux ans ferme, à l’encontre de Nicolas Sarkozy mais aussi des deux autres prévenus.
Pacte de corruption « établi »
Le tribunal a estimé que ce « pacte de corruption » était « établi ». Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog sont reconnus coupables du délit de corruption de particuliers sur magistrat et de trafic d’influence.
Gilbert Azibert, lui, est reconnu coupable du délit de recel de violation du secret professionnel et de corruption passive par un magistrat.
Thierry Herzog est également reconnu coupable du délit de violation du secret professionnel.
Un jugement historique
Nicolas Sarkozy est le second ancien président condamné sous la Ve République, après Jacques Chirac pour son affaire d’emplois fictifs. Il peut bien évidemment faire appel de cette décision.
Le 17 mars prochain, un deuxième procès attend l’ancien président, celui de l’affaire Bygmalion, sur ses frais de campagne de l’élection présidentielle de 2012.